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 Chapitre I - Le prélude de la fin...

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MessageSujet: Chapitre I - Le prélude de la fin...   Chapitre I - Le prélude de la fin... Empty18.05.12 4:14

Chapitre I
Le prélude de la fin...


L'infernale clepsydre fit résonner le premier des douze coups de minuit, avec un air fier, victorieux et immuablement imperturbable, comme pour se plaindre des disettes de la vie, rappelant inexorablement à Arlequin l'holocauste dont il fut autrefois victime. À l'apercevoir ainsi, allongé sur le lit, les bras croisés derrière la tête, même le plus perfide des yeux se serait trompé, en le pensant paisiblement endormi, un masque sur le visage.

Comment pouvait-on, ne serait-ce qu'un instant, imaginer qu'en vérité, il ne dormait qu'à moitié ? À vrai dire, Arlequin n'eut jamais nulle déférence pour le Temps, le seul, l'unique, avec un « T » aussi grand que sa gueule dévoreuse d'humains, celui qui croit détenir la panacée universelle, mais qui engloutit l'espoir et, avec elle, inter alia, la vie, après avoir ôté le masque et révélé sa nature insidieuse.

Contrairement à ce monstre, Arlequin était velléitaire et, même s'il avait toutes les caractéristiques physiques d'un affreux démon dévoreur d'âmes, il n'en avait sûrement pas la personnalité. On avait beau dire qu'il était devenu diabolique (à juste titre, d'ailleurs), on ne pouvait pas le blâmer, pas après avoir pris connaissance de ce qu'il avait traversé. Lui, par contre, ne s'estimait qu'à travers le regard des gens et jugeait tout le temps, non par quolibet, qu'il n'était que le rebut de la société. À parler de la sorte, quiconque aurait pu croire qu'Arlequin était sous son hégémonie, mais c'était loin d'être le cas. Qui aime être manipulé ou dominé, de toute façon ? Il n'était pas plus intéressé par ces questions - qu'il trouvait rhétoriques - que les autres.

Ce qui occupait son esprit, c'était la fresque en face du lit, laquelle fresque survivait à peine à l'étouffante moiteur de l'atmosphère. Même un rat aurait probablement préféré s'étrangler, dans l'unique but de s'épargner une nuit dans une telle chambre, mais c'était ce que le village offrait de mieux aux personnes fauchées : l'argent dilapidé ne risquait pas de faire une réapparition soudaine. Arlequin avait les yeux fixés sur la peinture murale juste devant lui et soupirait.

Il était sur le point d'entrer dans une profonde méditation, quand le deuxième coup, plus saccadé que son prédécesseur, vint faire l'ersatz de ce dernier. La vicissitude de cette situation était possiblement à remettre en cause, mais Arlequin était trop pris par le climat ambiant pour se pencher sur un tel sujet et en faire un soliloque. L'attente d'un astre diurne en plein ciel se faisait déjà fébrile et le jeune garçon, pour le moins pensif, n'arrivait pas à trouver le sommeil.

Le troisième coup de minuit retentit aussitôt, suivi d'un quatrième, puis d'un cinquième. Arlequin, totalement déconcentré, à la recherche du calme et de la quiétude, quitta la pièce pile au moment du douzième coup. Il ne savait pas où ses pas allaient le guider. Il n'était sûr que d'une chose : aucun risque de tomber plus bas encore. Il arpentait languissamment le hall de la maison de ses hôtes dans l'espoir d'y trouver un quelconque intérêt. Seul le bruit extra-muros d'un Roucool nocturne était perceptible. À peine deux minutes plus tard, tout brouhaha cessa. Arlequin décida alors de partir.

Il était, certes, tard, mais il avait déjà suffisamment mendié l'hospitalité des habitants de Bourg Palette, ville où il avait atterri suite à certains évènements qu'il valait mieux ne jamais déterrer. Oublier aussi vite était impossible et, pourtant, bien des années s'étaient déjà écoulées. De retour dans la chambre, il mit rapidement toutes ses affaires dans un sac à dos qu'il s'empressa de balancer au-dessus de son épaule gauche et, après s'être assuré de n'avoir rien oublié, s'en alla. Aucune lueur d'espoir n'illumina cette sombre nuit. Pas une seule. Seuls les remords subsistaient. Une fois devant la porte salvatrice, il ferma les yeux un instant et fit le deuil de la maisonnée, en se jurant qu'elle allait être la dernière à le connaître sous un jour si obscur.

Il faisait extrêmement noir au dehors. Seuls quelques réverbères, tout autour du bourg, illuminaient une triste et sombre allée, menant à la route 1, là où l'aventure allait pouvoir commencer pour Arlequin. Il n'avait aucun Pokémon et ne savait pas jusqu'où il pouvait aller sans en avoir un. Grâce à la gentillesse de l'un de ses précédents hôtes, il avait réussi à obtenir quelques objets d'une utilité à ne pas négliger, à savoir des Pokéballs et des potions. Le professeur du village lui avait, auparavant, donné un recenseur de Pokémon - qu'il n'arrêtait pas d'appeler "Poké-index" ou "Pokédex".

Tous les ingrédients que requiert le succès de tout bon dresseur étaient réunis dans un simple sac à dos et il n'était plus question pour Arlequin d'échouer. Il avait essuyé suffisamment de ratures au cours de sa vie. La lune était à son paroxysme et l'horloge de la nuit avait encore plusieurs tours de cadran à effectuer avant de céder place à celle du jour. Arlequin s'assit par terre et sortit un sandwich. Très classique, n'est-ce pas ? Des boulettes de riz l'auraient probablement été plus et, de toute façon, peu de gens auraient sorti une dinde rôtie d'un sac, pour la manger sur un tapis d'herbe, au clair d'un astre argenté. Après ce casse-croûte, Arlequin, rassasié, se leva pour entamer son voyage. Encore un truc classique, du genre "et un Pokémon surgit alors d'un buisson" ? Bingo !

C'était un coup de pince, à vrai dire. Du moins, c'était de ça que cela avait l'air. C'était, en vérité, un coup de "gueule", une morsure. Un Pokémon, tapi jusque-là dans l'ombre de l'un des réverbères, sauta soudainement sur Arlequin, en le mordant avec une violence extrême à la jambe. Ce dernier, après avoir serpenté deux bons mètres en arrière, en traînant des pieds, prit en main son Pokédex qui, en moins d'une seconde, se mit à clignoter.
Chapitre I - Le prélude de la fin... 328
« Kraknoix, Pokémon de type sol, est un chasseur patient. Dans le désert, il creuse un trou dont on ne peut pas s'échapper et attend que sa proie tombe dedans. Ce Pokémon peut se passer d'eau une semaine entière. Ses mâchoires arrivent à briser de gros rochers. Sa tête est si lourde qu'il a du mal à se remettre droit s'il tombe sur le dos. »


Arlequin avait du mal à se faire à l'idée que c'était bel et bien un Kraknoix qui se tenait face à lui, et pour cause : ce Pokémon avait un teint blafard, un air moribond et un regard exsangue, comme si un vampire lui avait aspiré l'âme. En d'autres mots, il n'était pas de la même couleur que celle indiquée par le Pokédex et, à sa connaissance, le jeune garçon n'était pas daltonien. Il n'avait, dans tous les cas, pas assez de temps pour s'interroger quant à ce qu'il voyait. Ce Pokémon était enragé pour une quelconque raison et semblait prêt à tout faire pour assouvir son dessein. Pour se défendre, Arlequin lui jeta le sac à dos à la figure, en croisant les doigts. Douze secondes plus tard, il était toujours là, vivant et en un seul morceau.

Oui, on sait, classique ! Le Kraknoix avait dévalisé toutes ses réserves de nourriture et, repu, piquait tranquillement un somme. Arlequin, qui n'était pas du tout intéressé par cette créature, reprit son Pokédex en main et, après quelques recherches, ses yeux se riboulèrent d'extase en apprenant que c'était, en fait, un Pokémon chromatique. Il ne mit pas une éternité à se décider à lancer une Pokéball en sa direction. L'instant d'après, il avait son tout premier Pokémon : un Kraknoix d'une rare couleur.

Le matin était enfin arrivé. À son réveil, Arlequin était adossé contre l'un des réverbères du Bourg Palette, une Pokéball ouverte à la main. Une seconde... Oui, pendant son sommeil, il a dû, dans un moment d'inattention, appuyer sur le bouton et libérer le Kraknoix. Ceci dit, il n'était pas allé bien loin : il dormait à ses côtés. Cela faisait longtemps, vraiment très longtemps, qu'Arlequin n'avait pas esquissé un sourire de béatitude et, pourtant, il n'aimait pas du tout cette étrange créature, qu'il avait, par ailleurs, surnommée « Krakatoa » (malgré une hésitation avec « Mono-pincette »). Pourquoi ? Et bien, demandez au volcan du même nom.

C'était le jour, mais pas n'importe lequel. Il était enfin temps que l'aventure commence. Enfin, presque... Au moment de porter son sac à dos, Arlequin remarqua que son Kraknoix - à la noix, justement - n'avait épargné que les trois Pokéballs restantes, deux potions et quelques billets, d'un montant équivalent à 3000 Pokédollars. Oui, l'aventure allait, certes, commencer, mais elle risquait également de voir le rideau tomber à n'importe quel moment, si Krakatoa refaisait des siennes. Classique ? Qu'espériez-vous ? On ne change pas une équipe qui gagne.


– 1453 mots.
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Charlotte Takahashi
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MessageSujet: Re: Chapitre I - Le prélude de la fin...   Chapitre I - Le prélude de la fin... Empty18.05.12 7:13

Citation :
75 lignes. Joli rp !
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