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 Chapitre II - Les violons du passé

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MessageSujet: Chapitre II - Les violons du passé   Chapitre II - Les violons du passé Empty19.05.12 12:06

Chapitre II
Les violons du passé


Il pleuvait. Une douce moiteur humectait l'atmosphère, accompagnée par le paisible sifflement d'un suroît. Suspendue par deux cordes dont les extrémités étaient nouées aux branches d'un arbre, un pneu creux gisait là, faisant office de balançoire. En le voyant, Arlequin crut voir les fantômes de son passé l'assaillir de nouveau. Il avait envie de prendre place dessus et de se mettre à se balancer. En un instant à peine, la quiétude céda le champ à la nostalgie. Il n'avait pas oublié. Non, il se souvenait toujours de tout et nul détail ne lui échappait.

Il était souvent avec son frère au bord de l'eau. Pendant que le mainé regardait l'étendue marine, Raphaël, assis sur une escarpolette similaire, se balançait, comme guidé par le vent. Ce jour-là, il pleuvait également. Arlequin ne savait pas grand-chose à propos de ses aînés. Il leur vouait une idolâtrie maladivement effrénée et, à entendre ses parents les vanter, nous eussions pu les croire parfaits. Qui pouvait savoir ce qu'ils étaient finalement devenus ? Le temps passe, emporte les gens, efface les traces et ne laisse que les souvenirs les plus amers.

Arlequin s'assit sur la balançoire et, en levant les yeux vers les cieux, se mit à chanter une triste ballade. Cet immuable masque qui recouvrait son visage tuait instantanément toute importune once mélancolique qui osait pointer le bout de son nez et montrer un peu d'humanité. Il ne fallait surtout pas que les gens pensassent que, sous cet accoutrement ridicule, battait un semblant de cœur. Arlequin devait mettre un point final à cette situation qui durait depuis déjà trop longtemps. Il avait fermement pris la décision d'effacer ces souvenirs. Non, il ne comptait pas les enterrer. Il n'allait plus prendre le risque de les voir resurgir : il devait les faire disparaître.

À quoi bon toutes ces vaines élégies et toutes ces inutiles larmes sur la peinture des tourments subits en silence par une âme dont les racines tendres n'avaient encore rencontré que de durs cailloux dans le sol domestique, dont les premières frondaisons étaient déchirées par des mains haineuses, dont les fleurs étaient atteintes par la gelée au moment où elles s’ouvraient ? Qui pouvait deviner les afflictions d'un enfant dont les lèvres suçaient amèrement un sein autre que celui de sa mère, et dont les sourires étaient réprimés par le feu dévorant de l'œil sévère d'une abominable marâtre ? Quelle vanité Arlequin pouvait-il bien avoir blessée, alors juste nouveau-né ? Quelle disgrâce physique ou morale lui avait-elle valu la froideur de sa mère ? Était-il donc l’enfant du devoir, celui dont la naissance n'était que fortuite, ou celui qui ne devait même pas voir la lumière du jour ? Et étant né, devait-il payer pour des peccadilles qu'il n'avait pas commises ?

Quoique délaissé par sa mère, Arlequin était parfois l’objet de ses scrupules, quand elle parlait de son instruction future et qu'elle manifestait, parfois, le désir de s’en occuper ; il lui passait alors des frissons horribles en songeant aux déchirements que lui causerait un éventuel contact journalier avec elle. Il bénissait son désintérêt, et se trouvait même heureux de pouvoir rester dans le jardin à jouer avec des cailloux, à observer des insectes, à regarder le bleu du firmament. Quoique l’isolement dût porter Arlequin à la rêverie, son goût pour les contemplations vint d’une aventure en rapport avec ses premiers malheurs. S'il arborait tout le temps cet air mélodramatique, ce n'était pas sans fondement.

Il était si peu question de lui que, souvent, la gouvernante qu'avait engagée sa mère oubliait de le faire coucher. Un soir, tranquillement blotti sous un figuier, Arlequin regardait une étoile avec cette passion qui saisit les enfants, et à laquelle sa précoce mélancolie ajoutait une sorte d’intelligence sentimentale. Son frère et ses amis, des enfants de Cramois'îles, s’amusaient et criaient. Il entendait leur lointain tapage comme un accompagnement à sa rêverie. Le bruit cessa, la nuit vint. Par hasard, la mère d'Arlequin s’aperçut de son absence. Pour éviter un reproche, la gouvernante légitima les fausses appréhensions de ladite marâtre en prétendant que le jeunot avait la maison en horreur ; que si elle n’eût pas attentivement veillé sur lui, il se serait déjà enfui. Elle feignit de le chercher et l’appela. Il répondit ; elle vint au figuier où elle savait qu'il était et prétexta qu'il avait mangé toutes les fraises du jardin. Ce fut la toute première rumeur générale au sujet d'Arlequin, et il allait y en avoir maintes autres. Cette étoile était son seul exutoire et il n'hésitait pas à sortir très tard la nuit pour la contempler et lui faire part de sa tristesse et de son chagrin, ce qui lui valait à chaque fois moult heurts.

Cet enfant qui, désormais, avait grandi se souvenait de chaque instant qu'il avait vécu, de chaque coup qu'on lui avait donné et de chaque trace que laissait la brindille sur son passage. Ces souvenirs, dont même le temps n'a pas voulu, étaient encore là, ineffables ; ils résistaient à tous les obstacles, aux vents et aux marées. Il est toujours difficile de faire un trait sur quelque chose, quand on y pense tout le temps.

Tout est toujours une question de temps. Pour certaines personnes, la vie passe vite et, alors qu'elles sont occupées par les soucis matériels, ou par les divertissements les plus futiles qui soient, la mort arrive et c’est devant elle qu'elles prennent conscience que la vie aurait pu être quelque chose d’immense, de prodigieux, de créateur… Mais c’est déjà trop tard… Et la vie ne prend tout son relief que dans l’immense regret d’une chose inachevée. Les survivants restent là, à pleurer ceux qui ne sont plus, et ne font, à leur tour, rien jaillir de leur existence. C’est alors que la mort, justement parce que la vie a été inaccomplie, apparaît comme un gouffre, un gouffre immense, dans lequel Arlequin se serait volontiers jeté, corps et âme, afin d'effacer les remords et regrets d'un passé trop amer, duquel il ne pouvait être tenu pour responsable.

La première fois que sa mère le gifla, c'était avant ses deux ans. Il ne passa plus un seul jour, depuis, sans qu'elle ne lui donnât une bonne correction. Même la nuit où le robinet s'était mis à fuir, elle avait réussi à trouver le moyen de l'accuser, alors qu'il n'avait que trois ans. Elle était tout le temps alitée et c'était probablement l'unique image qu'Arlequin gardait de la femme que sa mère fut : une vieille gâtée, malade et sénile, que l'ire du destin n'avait pas épargnée. Dans ses rares moments de conscience, elle était enragée et, sortant du lit, cherchait inlassablement son fils pour le frapper. Elle semblait détenir la clé du savoir absolu et avait toujours des prétextes à tout.

Juste avant l'incendie qui avait ravagé la demeure des McKeinz, Arlequin était une fois allé au chevet de sa mère avec un joli bouquet de roses rouges. Un mot, un "Pardon, maman.", était accroché à l'une d'entre elles. C'était probablement le seul moment où elle l'avait pris dans ses bras en pleurant. Les mêmes phrases se répétaient tout le temps dans l'esprit du jeune garçon et sonnaient comme un interminable leitmotiv...

D'une innocence nonpareille, Arlequin demanda à sa mère : "Pourquoi pleures-tu ?
- Ce n'est rien, mon enfant. Je suis juste très fière de toi, avait-elle répondu d'un air benêt.
- Tu pleures de joie alors, n'est-ce pas ? requestionna-t-il.
- Non, je regrette simplement que..."


Deux jours plus tard, d'effroyables flammes dévorèrent la maison des McKeinz et, comme un écho, seul un "Pardonne-moi, mon fils !" déchira les cieux, comme si cette femme était vouée à un tel dessein ou, plutôt, prédestinée à une mort pareille. La suite des évènements n'était pas importante aux yeux d'Arlequin.

Ce léger croquis d’une jeunesse, où quiconque eût pu deviner d’innombrables élégies, était nécessaire pour expliquer l’influence qu’elle exerça sur son avenir. Affecté par tant d’éléments morbides, à quinze ans passés, Arlequin était encore petit, maigre et pâle. Son âme pleine de vouloirs se débattait avec un corps débile en apparence, un corps qu'il valait mieux cacher dans l'espoir d'enterrer avec lui les séquelles du passé, un corps qui n'avait plus que la laideur de l'esprit pour se sentir moins moche, un corps inutile, de trop, qui subsistait malgré tout, un corps banal dont ne survivait qu'une silhouette qui n'était bonne à voir qu'en tant qu'ombre.

Arlequin imaginait cette coquille vide et recouverte de chair se balancer du haut d'une falaise et s'écraser sur un rocher, ou bien se jeter en plein sur les ronces qui avaient flétri les roses de sa jeunesse, jeunesse que seuls quelques soins s'efforçaient de garder en vie, afin d'éviter une trop brusque chute au moment de regagner la réalité, parce que, malgré tout, toute enfance, qu'elle soit bonne ou mauvaise, constitue la quintessence de chaque bougie que le vent n'a pas encore éteinte.

De ce fait, de retour au présent, Arlequin ne savait pas ce qu'il fallait faire. L'ennui le rongeait et il en avait marre de son sinistre passé. Il prit la Pokéball de son Kraknoix et la jeta aussi loin que possible. Le Pokémon, affamé, sauta immédiatement sur les baies les plus proches et, après avoir mangé à satiété, se dirigea vers son maître.

- Quoi ? Tu veux ma photo, peut-être ?
- Kra !
- Eh ! Lâche ma jambe, O.K. ? Comme si j'avais envie de jouer avec toi !
- K-kra... ?

Arlequin donna un coup de pied à Krakatoa, et ce dernier ne riposta même pas. Il s'évapora simplement en pleine nature, après avoir traversé plusieurs feuillages, et nul n'eût pu dire s'il avait été ou triste, ou effrayé. Quelques minutes plus tard, voyant que son Pokémon n'était toujours pas revenu, et - surtout - fâché de devoir perdre du temps à sa recherche, Arlequin se mit à l'appeler, mais il ne répondait pas.

Pendant un bref instant, il se souvint de Cramois'îles et de ses Pokémon. Il se rappela du Magicarpe avec lequel il avait pris l'habitude de jouer et devint nostalgique pour un court laps de temps. Il avait l'impression que l'histoire se répétait et, bien que n'ayant aucune affinité avec Krakatoa, il se mit plus farouchement à sa recherche, bien déterminé à le retrouver. Un cri perçant se fit alors entendre.

- Kraaaa !

Arlequin accéléra le pas et fouilla dans les moindres recoins susceptibles de cacher son Kraknoix et le trouva finalement quelques mètres plus loin, étendu au sol, quasiment K.O., les yeux creux. Il le prit entre les mains et courut avec jusqu'au plus proche point d'eau. Il le posa lentement au bord de l'onde et tenta de le remettre d'aplomb, mais en vain. Il partit ramasser quelques baies et, au moment de les lui donner, il vit Krakatoa se jeter littéralement sur lui pour les manger.

- Mais qu'est-ce qui t'a pris de me faire une frayeur pareille ?

Le Pokémon avait déjà choisi son itinéraire. Arlequin suivit son Kraknoix sans le lâcher d'une semelle. Le flair de la petite bête n'était pas au point, mais il réussit malgré tout à retourner là où son dresseur l'avait trouvé à terre et, à partir de cet endroit, colla le bout de son nez (bien que ce dernier soit lilliputien) à une tracée sableuse qui divisait la monotonie et la régularité de l'herbe en deux parties parfaitement égales. Après quelques minutes, Arlequin et Krakatoa tombèrent tous deux sur une drôle de créature, sise sur l'herbe, l'air pensif et le regard complètement hagard, avec la tête qu'aurait fait n'importe quel vainqueur se reposant après un dur labeur.

- Kra ! Kra ! Kraaa !

– 1943 mots.











Chapitre II - Les violons du passé 529213ojrtk
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MessageSujet: Re: Chapitre II - Les violons du passé   Chapitre II - Les violons du passé Empty19.05.12 12:21

Citation :
- 20 points pour le poké.
Je te donnerais le total de tes points à la fin.

Chapitre II - Les violons du passé 019Chapitre II - Les violons du passé 19
Rattata ♀ apparaît.
niv. 2 | Chapitre II - Les violons du passé Normal

Capacité Spéciale
Fuite : Augmente les chances de fuite.

Charge
Mimi-Queue
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MessageSujet: Re: Chapitre II - Les violons du passé   Chapitre II - Les violons du passé Empty20.05.12 10:10


C'était un Pokémon qui ressemblait à un rat. Son corps était majoritairement violet et, par endroits, blanc pâle, un véritable quadrupède, avec trois griffes à chaque patte ; elles furent visibles dès qu'il se mit à égratigner l'herbe. Il avait deux drôles de moustaches et une longue queue violette qui se retournait sur elle-même, en plus d'yeux rouges. Sa bouche était munie de deux grandes dents qui dépassaient. Arlequin sortit son Pokédex, qui se mit aussitôt à clignoter.

Chapitre II - Les violons du passé Sprite_5_n_019_f
« Très mignon, Rattata est souvent l'ami des enfants. Sauvage, il vit dans les marais ou les champs, mais il a une préférence pour les grandes villes car il y trouve facilement de la nourriture. Bien que petit, sa morsure est extrêmement puissante. Il prolifère très rapidement. »

Cette chose était donc un Rattata. Le Pokémon, agité, devait probablement être en train de griffer l'herbe parce qu'il avait entendu un bruit ; pas étonnant, à vrai dire, vu que Krakatoa et son dresseur l'espionnaient. Cette situation n'allait pas durer éternellement et il avait finalement suffi que le Kraknoix eût fait un pas en avant pour que la boule violette le remarquât.

Les deux Pokémon s'échangeaient des regards froids et glaciaux, comme s'ils s'étaient déjà rencontrés auparavant, et c'était bel et bien le cas. Arlequin venait de comprendre que c'était ce "moins-qu'un-rat" (enfin...) qui avait refilé une raclée à son Kraknoix. Décidément, la route allait s'avérer plus ardue et plus longue que prévue, si un tel Pokémon pouvait constituer un quelconque obstacle.

- Décidément...

Le Rattata ne comptait pas laisser la moindre chance à son adversaire et lança aussitôt une attaque puissante, en chargeant en direction du Kraknoix. Qui aurait cru qu'un Pokémon avec une tête de roc, censée être extrêmement solide, pouvait être balancé en arrière par une simple charge ? Cependant, Krakatoa se retint sur ses pattes, sans grande difficulté, regardant son dresseur avec l'air de quelqu'un qui attendait les ordres.

- C'est ton combat, pas le mien. Tu es libre de faire ce que tu veux.

Arlequin s'éloigna de la scène du duel, s'accroupit sous un arbre, posa son sac à dos et observa les deux Pokémon se battre à distance. Le Kraknoix se recroquevilla sur lui-même et, s'élançant dans les airs, ouvrit sa mâchoire pour mordre son adversaire. C'était une puissante attaque, mais elle semblait manquer de précision. Le Rattata n'eut aucun mal à l'esquiver et, pendant que son opposant cherchait à libérer sa mâchoire du parterre d'herbe où elle s'était coincée, il en profita pour riposter.

Krakatoa, assez mal en point, regarda de nouveau Arlequin, comme s'il était incapable de faire quoi que ce soit sans ses ordres et, contre-attaquant, finit par toucher sa cible de plein fouet ; la morsure était critique et, pour la première fois, plutôt précise. Le Rattata, donnant l'impression d'avoir pris peur, commença à remuer sa queue, comme pour intimider son adversaire, et c'était plutôt efficace, vu que ce dernier semblait plus fragile et apeuré.

Arlequin se releva.

- Pathétique. Comment peut-on trembler face à un rat ?
- Kra !
- C'est lui qui est censé avoir peur, pas toi.
- Kra ! Kra !
- Qu'est-ce que tu attends ? Attaque !
- KRA !

Krakatoa fonça sur le Rattata. Ce dernier, tétanisé par tant de rapidité, ne put même pas bouger et essuya de nouveau une sanglante morsure. Réellement effrayé, le Pokémon tenta de lancer une ultime attaque, mais la charge désespérée rata sa cible, faute d'avoir retrouvé un équilibre normal. Cherchant à s'enfuir, le Rattata se mit à courir dans tous les sens, mais le Kraknoix était plus en forme que lui - donc plus rapide - et le mordit une dernière fois, avant de l'envoyer dans les vapes.

- Encaisse, rat-flure !

Spoiler:

Le Kraknoix était tout fier d'avoir eu sa revanche ; son dresseur, lui, était plutôt content que son Pokémon remporte son premier combat et se contre-fichait pas mal, en vérité, de l'honneur de celui-ci. Il lui donna, malgré tout, quelques baies qu'il avait cueillies pendant que ce dernier affrontait le sac à pustules violettes. La route pouvait enfin reprendre. Enfin... Encore fallait-il retrouver le chemin précédemment emprunté pour en arriver à cette clairière !

Perdus ? Oui, Arlequin et son Pokémon étaient totalement, complètement, absolument, parfaitement... perdus. P-E-R-D-U-S. De toute manière, sans carte, quiconque aurait fini comme eux : au beau milieu de nulle part. Il ne restait plus qu'à attendre, mais attendre qui ou quoi, et jusqu'à quand ?

Le temps ne passait pas vite ; la pluie avait cessé, laissant place à une affreuse canicule, dont même les ombres des arbres ne protégeaient pas Arlequin ; son Pokémon, plus résistant, n'avait aucun mal à faire face à un tel climat, comme s'il y était habitué.

- Et sinon, que faisais-tu au Bourg Palette ?
- K-kra !
- Ah, ouais ? C'est cool, moi aussi.

Le Kraknoix avait du mal à tenir en place et, à peine Arlequin eut-il fermé les yeux, qu'il s'en alla faire un tour. Des baies. Encore et toujours des baies. C'était la seule hantise de Krakatoa. Il avait constamment faim et, pourtant, il avait très rarement soif. Finalement, après maintes recherches, il dut se contenter de quelques cerises, qu'il avait trouvées sur son chemin, posées sur une nappe de couleur blanche, comme si quelqu'un les avait laissées là, après les avoir ramassées.

Un instant... Mais oui ! Ces fruits étaient sûrement le déjeuner d'une personne et, dès que le Pokémon le comprit et qu'il chercha à s'en aller, il vit derrière lui un dresseur, une Pokéball à la main, avec, à son chevet, une créature fort en colère. Ces cerises lui étaient probablement destinées.

Chapitre II - Les violons du passé 549002entrenadorN
- Tiens, tiens... Un Pokémon chromatique ? On dirait bien que c'est mon jour de chance !

Le garçon s'apprêtait à lancer sa Pokéball, mais Arlequin, surgissant d'entre les buissons, lui tint la main et l'en empêcha.

- Pour ça, il faudra d'abord que tu me passes sur le corps.

Une douce brise vint rajouter du piquant à l'atmosphère et pimenter les échanges visuels quasi-électriques qui se faisaient entre les deux dresseurs. Arlequin était sur le point d'entamer son tout premier match Pokémon.




– 1030 mots.
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MessageSujet: Re: Chapitre II - Les violons du passé   Chapitre II - Les violons du passé Empty20.05.12 15:12

Adversaire a écrit:
Chapitre II - Les violons du passé Spr_BW_Rich_Boy
Richard accepte le combat !

Pokémon ennemi a écrit:
Chapitre II - Les violons du passé 52
Miaouss ♀
niv. 6 | Chapitre II - Les violons du passé 9

Capacités spéciales
Ramassage : Peut ramasser des objets

Attaques
Griffe
Rugissement
Morsure

Citation :
- 40 points au total.
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MessageSujet: Re: Chapitre II - Les violons du passé   Chapitre II - Les violons du passé Empty23.05.12 8:43


Le combat était vraisemblablement inévitable. D'un côté, il y avait Krakatoa et Arlequin. Ce dernier semblait très en colère auprès de son adversaire, qui avait osé pointer une Pokéball en direction de son Pokémon dans le but de le lui ravir. Le Kraknoix, lui, était rongé par les remords et avait compris, au vu de l'atmosphère qui s'était assombrie, qu'il eût mieux fait de ne pas manger les cerises. De l'autre côté se tenaient fièrement une personne aux airs imposants et un drôle de chat, couronné d'un badge doré. Celui-ci se tenait sur ses pattes arrière, comme un humain, esquissant une grimace de mécontentement : son déjeuner venait d'être englouti par un autre Pokémon que lui. Afin de voir à quelle créature il avait affaire, Arlequin prit en main son Pokédex, qui se mit aussitôt à clignoter.

Chapitre II - Les violons du passé 52
« Miaouss est un Pokémon qui préfère largement vivre dans les villes plutôt que dans la nature. Il fouille les poubelles et se nourrit des déchets qu'il y trouve. Apprivoisé, il passe son temps sur les genoux de son maître à se faire caresser. Beaucoup essayent de le forcer à utiliser son attaque Jackpot, mais Miaouss est trop rusé pour accepter. »

Le Pokémon adverse avait l'air très bien entraîné. Ses griffes, bien affilées et aiguisées, étaient aussi tranchantes que des épées ; ses dents étaient extrêmement acérées ; il se mouvait avec prestance et dextérité ; sa fine silhouette semblait inexorablement lui conférer une rapidité à ne pas négliger, et son dresseur avait l'air de se prendre pour un vrai professionnel. Le combat allait, pour le moins, être rude.

- Si je dois t'affronter, que je sache au moins le nom de qui je vaincs.
- Arlequin.
- Bien. Moi, c'est Richard.

L'ambiance était froide. Non, que dis-je ? Elle était même glaciale. Si Krakatoa et son dresseur semblaient plus ou moins anxieux, leurs adversaires n'avaient a priori aucun doute à propos de l'issue finale de l'affrontement. Calmes et sereins, ils n'avaient pas l'air d'être du genre à essuyer des échecs, mais tout le monde sait que l'habit fait rarement le moine. Richard se mit en garde ; Arlequin en fit de même. Les Pokémon se tinrent en position ; le combat était implicitement engagé.
Chapitre II - Les violons du passé 52
Chapitre II - Les violons du passé 328
- Honneur aux néophytes.
- Parfait, alors à ton tour.
- Tu feras moins le malin après. Miaouss, attaque-le à l'aide de tes griffes !

Le Pokémon-chat se recroquevilla un instant sur lui-même. Avec un tantinet plus d'attention, on eût pu voir ses yeux briller. En quelques secondes à peine, il sortit ses griffes, redressa son corps et, avec la rapidité caractéristique des plus vives créatures, s'élança en direction du Kraknoix, avec une dextérité nonpareille. Le Kraknoix, tétanisé, ne put rien faire et essuya cette première attaque frontale de plein fouet.

- Kraaa !
- Est-ce là tout ce que tu me réservais ? Je suis fort déçu.
- Krakatoa, attaque !

Le Pokémon se retint sur ses quatre pattes et fulmina de colère. À son tour, il s'élança en direction du Miaouss avec une férocité exemplaire et, le leurrant, en donnant l'impression qu'il allait derechef le griffer, ouvrit grand la mâchoire et asséna une violente morsure à son adversaire. Ce dernier, perdant son équilibre, fit balancé en arrière avec la force d'un ricochet, même si, juste après, il n'eut pas énormément de mal à se relever.

- Trêve de plaisanterie. Miaouss, lance la même attaque que lui !

La boule de suif courut hâtivement vers le Kraknoix d'Arlequin et, après deux tours rapides (et extrêmement agiles) en l'air, le mordit violemment. L'attaque eut pour effet de déstabiliser Krakatoa et de le balancer en arrière, sérieusement blessé.

- Morsure de nouveau !
- Toujours la même attaque. Comme c'est piteux !
- KRA !

À la fois enragé et déterminé à gagner le combat pour se racheter auprès de son maître, le Kraknoix se rua impétueusement sur son adversaire et l’assaillit d'une sanglante et critique morsure, qui envoya valser ce dernier sur un parterre de baies non loin de là.

- Reprends des forces avec cette potion, Miaouss !

Le Pokémon, requinqué et regonflé à bloc, redevint vigoureux, prêt à enchaîner round sur round. Toujours obéissant aux ordres de son dresseur, le Kraknoix fonça sur son antagoniste et lui donna un nouveau coup de mâchoire d'une puissance redoutable.

- Rugis immédiatement !

Le Miaouss, se redressant, poussa un atroce rugissement qui déchira les cieux en un bruit sordide. À peine Krakatoa l'eut-il entendu qu'il fut aussitôt intimidé et paralysé de peur. Son attaque était toujours précise, mais semblait légèrement moins puissante, et cela se voyait : sa morsure ne fit vaciller son adversaire que pendant quelques secondes. Celui-ci en profita pour rugir de nouveau.

- Savoir utiliser les différentes attaques d'un Pokémon est important. C'est toujours la clé de la victoire.
- On ne change pas une équipe qui gagne, et ton Pokémon va en faire les frais. Krakatoa, morsure !

C'était bien vrai. Le Miaouss fit imminemment les frais de l'attaque du Kraknoix et s'écroula par terre, peinant à bouger. Dans un ultime effort, il griffa son adversaire et ne se releva plus. Bien que le Pokémon d'Arlequin tenait à peine debout, c'était bel et bien le vainqueur du combat.

Spoiler:

- Bien joué, Miaouss. Tu t'es élégamment battu. C'est l'essentiel. Repose-toi dans ta Pokéball maintenant. Quant à toi, vaillant adversaire, félicitations. J'espère que tu comprends mieux à présent pourquoi je voulais tant capturer ton Pokémon.
- Ça va. C'était sympa. Bonne continuation, Richard.

Il fallut quelques minutes pour qu'Arlequin comprît qu'il venait de laisser partir quelqu'un qui savait probablement comment rejoindre la route principale. Les vêpres sonnaient et le crépuscule n'allait pas durer éternellement. Dans quelques minutes, le jour allait céder place au soir. Qu'y pouvait-on ? Poisseux un jour, poisseux toujours !

La lune fit une apparition furtive et une entrée en scène plutôt discrète. Arlequin et Krakatoa s'étaient mis juste en bas d'un arbre pour se reposer après une journée entière passée à chercher le moyen de retrouver le chemin menant à la route 1. Le Pokémon, fatigué et affamé, fouilla de fond en comble le sac à dos de son dresseur et, contre ses ordres, en extirpa deux potions qu'il engloutit aussitôt. Tous deux étaient trop exténués pour se disputer. Ils rejoignirent, sans plus attendre, les bras de Morphée.

Le temps ne passait pas vite. On pouvait entendre de drôles de bruits, mais le plus bizarre d'entre eux était celui d'une créature qui approchait dangereusement. Arlequin avait l'oreille fine et, dès qu'il ouvrit les yeux, il vit, seulement à quelques mètres de lui, un étrange Pokémon en train de l'épier du haut d'un œil malveillant.




– 1113 mots.
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MessageSujet: Re: Chapitre II - Les violons du passé   Chapitre II - Les violons du passé Empty23.05.12 13:39

Citation :
-20pts pour l'apparition d'un Pokémon sauvage
(retirer au total 60pts à la fin)

Citation :
2 potions retirées de ton inventaire
j'aurais bien fait un petit slogan promotionnel pour que t’aille en acheter mais un peu de sérieux, bon sang !

Citation :
60P$ remportés !

Pokémon sauvage a écrit:
Chapitre II - Les violons du passé Sprite_5_n_163
Hoothoot ♂ sauvage
nv. 5
Chapitre II - Les violons du passé Miniat_type_vol Chapitre II - Les violons du passé Miniat_type_normal

Capacité Spéciale :
Insomnia immunise le Pokémon au statut sommeil.

Attaques :
- Clairvoyance
- Hypnose
- Charge
-Rugissement
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MessageSujet: Re: Chapitre II - Les violons du passé   Chapitre II - Les violons du passé Empty25.05.12 11:19


L'immuable silence de la nuit, véritable forteresse qui était, d'habitude, inébranlable, malgré les brouhahas des Pokémon nocturnes, venait à l'instant d'être réduit à néant. Arlequin ne crut pas ce qu'il vit : un drôle d'oiseau, un hibou qui ne se tenait que sur une seule et unique patte, l'épiait du coin de l'œil. Il avait les yeux encerclés par deux étranges cadrans et le front décoré par les aiguilles d'une horloge, à la place des sourcils. La créature hululait sans se taire et semblait désespérément chercher - ou vouloir - quelque chose. Arlequin prit en main son Pokédex, afin d'en savoir un peu plus sur ce Pokémon.

Chapitre II - Les violons du passé 163
« Hoothoot possède une horloge interne si parfaite qu'il commence à hululer à une heure toujours précise, variant suivant les individus. Ce Pokémon se tient toujours sur un seul pied, et quand il fatigue, il change si vite qu'on le voit à peine. Ses grands yeux rouges peuvent percer les ténèbres les plus profondes. »

À cause de tant de tapage nocturne et de cris, Krakatoa finit par se réveiller. À peine eut-il entendu cet infernal boucan qu'il entra dans une rage folle. Arlequin et son Kraknoix allaient être obligés d'attaquer cet oiseau, s'ils voulaient dormir ne serait-ce qu'un peu. Ils se mirent en position offensive. Le fauteur de troubles, ne comprenant rien à ce qui se passait, inclina sa tête vers la droite, tout en hululant de plus en plus fort.

- Krakatoa, morsure !

Le Pokémon s'élança farouchement sur Hoothoot, comme s'il prenait un malin plaisir à l'attaquer. Peu agile, son adversaire resta immobile et encaissa ce premier assaut de plein fouet. D'abord hululant de plus en plus fort, sûrement en signe de mécontentement, il se mit à rugir de colère, ce qui eut pour effet d'ébranler l'assurance du Kraknoix, dont les tremblements commençaient à montrer une certaine peur.

- Enchaîne !

Krakatoa contre-attaqua de nouveau, en infligeant une sanglante morsure à son opposant. Ce dernier riposta par une charge de moyenne puissance. Dès que le Kraknoix l'assaillit encore par un autre "coup de gueule", Hoothoot, se sentant menacé, se mit à incanter de drôles de hululements, suite auxquels son adversaire sombra dans un profond sommeil : c'était de l'hypnose. Il en profita pour rugir pendant quelques minutes, histoire d'affaiblir "la belle au bois dormant". Au réveil de celle-ci (enfin...), tout était flou et elle (...) tenait à peine debout.

- Il est déjà bien fragilisé comme ça. Assène-lui le coup de grâce !

Le Kraknoix, tout tremblant qu'il était, ne reconnaissait plus sa gauche de sa droite, mais ce n'était pas dû aux rugissements (et nous en remercierons plus tard l'Hyper Cutter) ; c'était la phase post-hypnotique. Il avait déjà envie de se rendormir. Il chercha Hoothoot en vain et, après avoir raté son attaque, encaissa une nouvelle fois une charge plutôt fracassante. Finalement, et par un coup de chance inouï, Krakatoa réussit à toucher son adversaire, en lui infligeant une ultime morsure, dont les séquelles mirent ce dernier K.O. !

Spoiler:

Pour le moins très épuisés, Arlequin et son Pokémon s'effondrèrent littéralement sur l'herbe et s'endormirent aussitôt. La nuit allait être (très) courte, mais rien ne pouvait l'équivaloir. Ni les hululements des Pokémon, ni le bruit des branches que bougeait incessamment le vent, particulièrement mesquin, ne purent déranger le sommeil quasi-cadavérique de la belle et de la bête (on vous laissera chercher qui est qui).

Le matin vint assez rapidement et, à son réveil, Arlequin ne se souvenait probablement pas du fait qu'au moins une centaine de Pokémon lui léchât le visage - enfin... le masque. Bien déterminés à ne plus perdre le nord, et - surtout - à le retrouver, Krakatoa et son dresseur se mirent immédiatement en quête du chemin menant à la route 1. Quelques heures passèrent. Les recherches, infructueuses, furent souvent interrompues par les nombreuses "pauses déjeuners" du Kraknoix, mais nous en omettrons les détails fort croustillants.

Miraculeusement, Arlequin réussit à tomber nez-à-nez avec la route 1, en empruntant un sentier passant par quelques buissons, où - vous l'aurez deviné - pullulaient les baies. Lui et son Pokémon avaient, en fait, emprunté un raccourci, mais ne savaient simplement pas comment s'y retrouver et finirent par se perdre. Pendant tout ce temps, Jadielle, la ville située au bout de cette route, était toujours là et les attendait. Il suffisait de s'y rendre à travers la verdure.

Le soleil était à son zénith et la chaleur crevait le plafond du thermomètre atmosphérique. Partout autour de lui, Arlequin ne voyait que des dresseurs, des coordinateurs et des éleveurs, accompagnés de leurs Pokémon, en train de s'entraîner ou de jouer, "ensemble", un mot que quelqu'un que nous connaissons tous très bien refusait de mettre en pratique, et pour cause... Le zéphyr ôta le couvre-chef de ce dernier et Krakatoa courut le ramasser. De retour au chevet de son maître, il reçut quelques gouttes sur le crâne, mais il ne pleuvait pas...





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