Prunelle ? C’est une aventurière. Elle aime l’exploration et le mystère, bien inconsciente du danger. Elle est casse-cou. Elle part explorer les alentours toute seule, désobéissant souvent à tout conseil donné plus tôt. Rebelle me diriez-vous. Oui, un peu. Bien déterminé à réaliser son rêve surtout : devenir maître Pokémon. Pour l’instant, elle n’a aucun starter alors elle s’entraîne seule. Prune est vraiment persévérante, elle n’abandonne jamais.
La jeune fille est tête en l’air ; parfois il lui arrive d’oublier son sac et de partir sans y faire attention. Elle oublie souvent son cerveau à la maison… Quand ça lui arrive, elle peut bien mettre deux bonnes heures avant de faire demi-tour.
Casse-cou ? Casse-couilles oui! L’adolescente est horriblement bruyante et assez chiante quand elle s’y met. C’est une fille lunatique qui peut passer du coq-à-l’âne en une fraction de seconde. Jean qui rit, Jean qui pleure comme on dit ! Mais dans les deux cas extrêmement bruyant le Jean. Elle crie pour un rien. Elle rit pour un rien. Guillerette, elle se fait facilement des amis.
Avec sa sœur, elle se fiche de la cécité. Aveugle, ce n’est rien. Elle pourra tout de même réaliser son rêve, Prune en est sûre. Elle lui partage le goût de l’aventure et du mystère, des pommes sucrées, du dessin, de la course et du bonheur.
Elle aime beaucoup les combats. Même si ses parents trop protecteurs voulaient en faire une éleveuse de Pokémon comme eux, mais elle leur tînt tête et garda son rêve, dur comme fer et impossible à déloger. Rien ni personne ne la fera lâcher. Ses parents, contre au départ, décidèrent de l’aider à progresser dans cette voie. Prunelle apprit donc à organiser son sac et à économiser ses PokéDollars, aussi dans la lune soit-elle.
Bref, Prunelle c’est une fille qui croque dans la vie comme dans une pomme sucrée. Les petits malheurs lui passent bien au dessus de la tête. Elle n’en a rien à foutre si je puis dire. Il peut pleuvoir des météorites dans le bois à coté, elle ne bougera pas d’un pouce si elle est concentrée sur autre chose. Son repas, en bonne gourmande, ou un dessin par exemple. Oui car elle adore dessiner. C’est une de ses passions avec les Pokémon. Elle dessine superbement bien depuis qu’elle est petite. Elle dessine les paysages et les Pokémon amicaux qui s’aventurent près d’elle. Elle pourrait utiliser un appareil photo pour immortaliser ces moments mais sentir le papier et faire glisser la pointe du crayon lui procurent un éternel plaisir. « La vie, elle est faite pour être vécue. Pourquoi la gâcher inutilement en s’ennuyant ? » C’est avec cette phrase que vie Prune. C’est cette phrase qui la fait vibrer. Elle aime les Pokémon et elle espère réaliser son rêve avec un compagnon heureux de vivre et heureux de vibrer à ses côtés lors des combats.
Notre histoire commence à Argenta, au Nord de la région de Kanto, un 18 mars, aux aurores, quand déjà, quelques bourgeons en avance sortent des rameaux. La fin de l’hiver, du froid et du gel, laissant place aux rayons timides du soleil de printemps. Le moment où toute la nature semble s’éveiller d’un long et paisible somme qui a duré quatre mois. Une petite fille vient de naître, une petite fille magnifique aux yeux bleus comme l’azur du ciel et à la tignasse naissante rouge flamme. Un Lainergie s’approche de la mère. Il observe patiemment l’enfant et semble dire « Elle te ressemble… ». Il a raison. Le nouveau-né ressemble vraiment à sa mère, il a les mêmes yeux et la même crinière rousse. Ce bébé, on l’appellera Prunelle vous voulez bien ? Prunelle Tachibana qui s’endormit bientôt aux côtés de sa sœur Luûn.
Les deux petites grandirent ensembles, dans le même foyer, avec les mêmes manières de vivre, sans pour autant être identiques. Oui, plus tard le couple Tachibana se rendit compte que leurs deux jumelles, elles sont loin d’être pareilles. D’abord au niveau physique. Prunelle a vite eût de beaux cheveux roux, gonflés et très longs. Elle a de belles formes et elle est particulièrement grande par rapport à la moyenne. Luûn, elle a des cheveux clairs, presque blancs, discrets et coupés moins long. Elle est plus petite que sa sœur bien qu’elle soit née avant. Mais pas de beaucoup hein ! Elles font à peu près la même taille. Quelques centimètres en moins c’est tout. Elles ont les yeux bleus. Mais Pruni les a d’un bleu plus profond.
Mentalement, elles sont aussi différentes. Prunelle est rebelle. C’est une vraie tête brûlée et elle n’écoute personne. Un conseil ? Rien à faire. Une recommandation ? Une interdiction ? Rien. On pourrait lui dire qu’elle est incorrecte, elle nous raierait au nez. Ce qui confirmerait l’affirmation. Elle s’enfuit dans le Mont Sélénite pour échapper aux diverses tâches ménagères. Elle s’enfuit pour être seule à partir de ses cinq ans. Elle hésita souvent à emmener sa sœur Luûn mais celle-ci n’est pas très courageuse. En plus elle s’attirait rapidement les foudres des parents. Déjà qu’ils ne l’aiment pas beaucoup, alors si elle fuguait ça serait un carnage. Sa sœur oui. Elle est sportive et ça doit être le seul point commun qu’ont les soeurs. Beaucoup ont ajouté « C’est bizarre pour deux filles nées le même jour de différer autant... » Oui c’est bizarre mais on y peut rien. C’est la nature qui veut ça. Et rien d’autre.
* * * * *
Prunelle a vite grandi. Elle rejoint l’école rapidement.
Qui dit école, dit travail. Le travail ? Prunelle n’en a rien à faire. Rien. Nada. Non pas que Prunelle soit bête, non. Juste qu’elle trouve que l’école ne sert à rien. Ce n’est pas une flemmarde. Elle fait juste ce qu’elle croit utile. Le calcul c’est utile ? La conjugaison ? La biologie ? Elle écoute d’une oreille distraite le cours et les cris de son professeur. Mainte fois il lui a dit de sortir, mainte fois elle n’y a pas fait attention. Elle écoute seulement la géographie et l’histoire. Toutes ces légendes sur les pokémons et ces cartes des régions… Ca la passionne tout simplement. Les vieux livres poussiéreux plein de dessins incroyables, les cartes détaillées… C’est bien plus intéressant.
Qui dit école, dit aussi amis. Et ça, ce n’était pas du tout un problème pour la petite. Tous les enfants s’en approchaient pour la détailler. Tout d’abord parce qu’elle avait une belle montagne rouge qui lui servait de coiffure, ensuite parce qu’elle faisait un boucan incroyable. Même si Prunelle était chiante, les enfants restent à côté d’elle. Elle était aimée de tous. Sauf de ses professeurs, victimes de tous les coups foireux de la belle bande de copains.
Prunelle, si on écarte le fait qu’elle soit un aimant à garçons, à copains, à galère, à engueulade, c’est aussi un aimant à Pokémon. Souvent, des Nirondelle curieux se perchaient sur le bord de sa fenêtre, un Ramoloss amical s’asseyait à côté d’elle dans la cour de l’école… Ces Pokémon là, s’en occuper était sa première passion. Elle les ramenait à la maison, où ses parents se faisaient une joie d’apprendre leur métier à leur fille aussi têtue qu’une bourrique. Pendant ces moments, elle était heureuse bien sur mais elle voyait toujours sa sœur faire le ménage derrière et ne pouvait s’empêcher de crier son indignation. Ces jours là, le couple Tachibana qui haïssaient voir leur Prunelle malheureuse, accordaient une journée de repos à Luûn. Prune était fière d’elle. Elle aidait sa sœur. Et, même un peu, c’était très important.
Les Pokémon qui s’installaient aux côtés de la jeune Prunelle, elle les trouvait tellement mignons ! Même Pablo, le Lainergie de Madame Tachibana, pourtant si distant d’habitude, se collait à la rousse.
Elle s’est mise à les dessiner. Au début, ce n’était pas très brillant.
« Mais c’est pour immortaliser Pablo, maman ! » Cette phrase revenait fréquemment aux oreilles de l’entourage de la jeune fille. Elle changeait aussi un peu, en fonction de la personne et du Pokémon. « C’est pour immortaliser le Skitty ! Raâh pousse toi un peu Luûn ! » ou bien « Mais arête de me pousser Pablo ! Je dessine papa ! ».
Les réponses qui s’en suivaient allaient du « C’est quoi ce truc ma chérie ? » incrédule, au « Wouaw… » Admiratif.
Il y a bien eu 7 ans (et beaucoup de progrès) entre la première et la dernière remarque. Et pendant ces sept ans, il se passa un événement funeste. Impossible à oublier…
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Ces jours-ci, Prunelle était de plus en plus distante et elle allait de plus en plus longtemps jouer à Cave Taupiqueur. Elle croquait les rivières souterraines et les Pokémon incroyables qui vivaient là. Un jour d’automne, elle ne vit pas le temps passer et, en sortant de la grotte, se rendit compte qu’il était déjà 22 heures. Elle se dépêcha de rentrer chez elle pour ne pas se faire disputer car elle n’est pas censé rentrer si tard. Elle ouvrit la porte lentement, priant pour que ses parents ne veillent pas. Heureusement pour elle, la maison était déserte et elle n’entendait personne. La jeune rousse rejoint sa chambre sur la pointe des pieds, enleva son short taché et son débardeur troué, puis prit une douche bien chaude. Elle se glissa dans son lit en pensant à sa sœur. Elle aurait donné n’importe quoi pour l’avoir à côté d’elle. Cette fille qui devrait la détester plus que tout, elle l’aime. C’est sa sœur et pendant que Cheveux rouges vagabonde, elle reste toute seule et doit se taper toute les corvées.
La jeune fille pensa à sa jeunesse. De toutes ses années, elle n’avait reçu que du bon par rapport à sa jumelle. Elle pensa à l’automne qui s’installait, au froid qui arriverait vite et à tout les Pokémon qui s’emmitouflent dans leur terrier pour se tenir chaud.
Impossible de dormir.
Elle repensa aux Pokémon puis à sa sœur. Luûn qui allait bientôt avoir froid dans cette chambre à la cave.
« Faut que je me bouge ! »
Elle se rhabilla avec un short orange, une chemise et un pull, avant de rejoindre la cave par les escaliers. Elle s’apprêta à ouvrir la porte de bois quand elle entendit un cri suivit d’un choc sourd. Affolée par le bruit, Prunelle descendit les marches quatre à quatre, manquant de tomber à chaque pas, avant de se jeter sur sa sœur inanimé.
- Non… Luûn…Réponds-moi !
Prune n’est pas très douée alors elle la secoua comme un prunier, les yeux baignés de larmes.
-...Aide-moi...
Un sourire éclaira le visage de la rousse. Mais il fût vite remplacé par la peur quand la tête de Luûn se tourna, révélant les traces de coups sur son visage. Les yeux de Prunes s’assombrirent plus encore quand elle vit le reflet vide des yeux de sa sœur. Blancs, livides, comme une... Aveugle ! C’est affreux ! Les larmes salées roulèrent sur son visage.
-Papa et maman sont des monstres… Suis-moi ! On part dans la montagne.
Sur ces mots, elle aida sa sœur à se relever, monta les escaliers le plus silencieusement possible, bien que prise de sanglots, et sortit de la maison. Le Mont Sélénite c’est une cachette parfaite. Et les deux jeunes filles ne se doutaient pas qu’elles seraient prisent au dépourvu par quelques secousses et qu'elles rencontreraient leurs premiers Pokémon là-bas…