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 Esfir } Impertinence rime avec intelligence

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Esfir L. Cault
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Esfir L. Cault



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MessageSujet: Esfir } Impertinence rime avec intelligence   Esfir } Impertinence rime avec intelligence Empty06.09.10 17:35

♣ Esfir Lust Cault ; Dresseuse ; Johto ♣




• Prénom :
Esfir Lust Esther

    Esfir est un prénom que les deux parents de cette dernière ont choisi à l’unanimité. Il est de nationalité très antérieurement russe et il s’agit d’une variante de Yesfir, un autre prénom. Bien qu’elle ne soit pas issue d’une famille noble, la jeune fille a tout de même plusieurs prénoms. Esfir, donc, mais aussi Lust, qui se rapporte au mot désir, à la luxure. A vrai dire, si elle porte cette signification, ses parents ne le savaient pas avant de le lui donner… Et enfin, elle s’appelle également Esther, dernier de la liste, qui est aussi le nom d’une étoile, ou que l’on peut traduire par « la brillante ». Esfir aurait pu s'appeler Allyson plutôt qu'Esther.

• Nom:
Cault

    Ce nom de famille, Esfir le tient de son père. Naturellement. Étant donné que ses deux parents étaient mariés avant sa naissance, il était logique qu’elle le porte. On ne sait absolument pas d’où le nom Cault vient. Sans doute a-t-il des racines très lointaines qui se rapportent à un autre nom de famille plus connu. Dans tous les cas, l’étymologie n’est connue de personne de la famille d’Esfir.

• Sexe:
Féminin

    Ne me dites pas que vous ne l’aviez pas remarqué. Certes, Esfir a un côté garçon manqué mais il est tout de même impossible de la prendre pour un représentant du côté masculin. Surtout au vu de son physique, typiquement féminin. A moins que vous ne souhaitiez finir une main dans la face vous feriez mieux de vous abstenir pour les blagues sur ce genre de choses…

• Âge :
17 ans (19/03)

    La dresseuse est en effet d’un âge assez peu avancé, même si son physique permet de la penser plus jeune qu'elle ne l'est. Elle a commencé tard le métier de dresseur. Avec ses dix-sept ans assez récents, on la prend souvent pour une gamine aux premiers abords. Tout d’abord parce qu’elle a un visage plutôt juvénile. Mais ne vous fiez pas aux apparences, Esfir est tout un art d'être mature...

• Nationalité (Région d'origine):
Johto

    Bien qu’originaire de la région de Hoenn, Esfir est venue s’installer, seule, dans celle qu’habite le professeur Orme. Johto a toujours été une région qu’elle appréciait particulièrement, c’est pour cette raison qu’elle est partie y vivre sa vie. Johto est une région remplie de mystères, d’histoire, et de Pokémon rares, c'est pourquoi Esfir y a commencé son apprentissage de dresseuse.

• Profession :
Dresseuse

    Hé oui, elle est dresseuse. Au début, elle souhaitait s’orienter vers une vocation d’éleveuse, ou de personne qui s’occupait de Pokémon, tout simplement. Mais étant assez « novice » en matière de connaissances des petites bêtes elle a choisi de faire ce qui lui semblait le plus simple : La quête des badges. Accomplie évidemment par les dresseurs. Et puis… Elle a également choisit ce métier pour échapper à toute ressemblance avec ses parents. Qui étaient éleveurs et coordinateurs.

Attrape ta chance ; Et ne la lâche surtout pas
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♣ Apparence ♣


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D’une corpulence assez peu élevée, d’une taille moyenne, Esfir a tous les attraits normaux d’une fille de son âge. Pour être plus précis, elle mesure dans le mètre soixante-quinze et environ soixante-cinq kilos et plus. Autre détail sur son sa morphologie général, le corps d’Esfir met en valeur ses atouts féminins. Il est joliment courbé, principalement au niveau de la taille, et ses épaules sont d’une forme arrondie et tirées vers le bas. D’un point de vue simplement masculin, on peut aussi prendre en compte le fait qu’elle ai une poitrine plutôt développée sans pourtant être vulgaire.
Elle possède une peau d’un teint légèrement mat, qui pourrait paraître plus bronzée que naturellement ce pigment ne l’est. D’ailleurs, la couleur de son épiderme vire souvent d’un beige assez foncé à un marron clair assez prononcé. En général elle garde une couleur uniformément de couleur à mi-chemin entre le marron et le blanc ; mélange donnant donc la couleur de peau basanée.
Ses yeux sont d’une couleur foncée à mi-chemin entre du jaune très sale et du terre de sienne profond. On peut aussi croire y distinguer quelques éclats ambrés autour de l’iris mais en réalité, il s’agit de reflets. Au-dessus de l’œil, ornant l’extrémité de la paupière, on peut voir les cils noirs, fins, et courts d’Esfir. Et puis également ses sourcils, sur l’arcade sourcilière, d’une couleur confondant noir et marron.
Au niveau de son visage, on peut également relever ses traits fins et délicats, qui lui donnent un air juvénile sans pourtant la rendre trop enfantine. Sa peau, bien que celle d’une adolescente, n’est pas recouverte d’un seul bouton, même si Esfir n’y fait pas plus attention que cela. Son menton est finement taillé, délicatement terminé de manière à faire un visage fin sans être creusé.
Pour ce qui est de ses cheveux, ceux d’Esfir sont d’une couleur châtain cacao tirant légèrement vers l’acajou clair. Soyeux, épais et lisses, sa chevelure peut cependant devenir ondulée lorsqu’elle est mouillée. Une mèche pas tout à fait qualifiable de frange vient passer devant son front. Souvent attachés en deux queues de cheval, Esfir se les lâche pourtant de temps en temps. C’est là que l’on peut remarquer qu’ils lui descendent jusqu’au bas des reins, et se terminent en une cascade souvent arborée de reflets presque blonds.

Parlons maintenant du style vestimentaire de la jeune dresseuse. Elle porte souvent des robes qui principalement, lui descendent jusqu’au bas des genoux. Elle privilégie les couleurs froides qui font ressortir le hale de sa peau aux couleurs chaudes. D’ailleurs, on peut souvent la voir habillée de robes bleues, faites de tissus fins. Durant la saison fraîche, elle s’habille chaudement avec des gilets et des bottes rembourrés, ainsi que des écharpes. Etant frileuse en été et peu sensible au froid l’hiver, elle a tendance à passer pour quelqu’un d’un peu étrange lorsqu’elle se balade en tee-shirt sans manches durant la tombée des neiges. Esfir aime beaucoup être pieds nus mais porte cependant des chaussures ouvertes pour sortir dehors, ou des baskets quand il fait froid. Assez peu soucieuse de ce que les gens peuvent penser d’elle au niveau de son apparence, elle fait tout à son goût, même si elle prend soin d’accorder les couleurs et de porter des vêtements qui lui plaisent.

Esfir est donc une belle jeune fille. Elle ne passera sans doute jamais plus de cinq minutes à choisir ses vêtements mais aime être coquette de temps à autres. Elle ne fait pourtant pas plus attention que ça aux regards que portent les autres sur elle.


♣ Caractère ♣



• Franche • Désinvolte • Pessimiste • Intelligente • Impertinente •

A trop se protéger des autres, Esfir a fini par se renfermer sur elle-même. Elle a acquis quelques traits opposés au niveau de son caractère, ce qui fait d’elle une personne particulièrement lunatique. Capable de passer d’un ton calme à une véritable tornade, la jeune dresseuse est souvent redoutée pour ses réactions en fonction de ce que l’on dit ou fait. Etant donné qu’elle interprète souvent les choses au premier degré, lui faire des blagues de mauvais goût est de mauvais augure. Du genre à s’énerver assez rapidement, souvent sans que les autres n’y trouvent aucune raison apparente, on en conclura donc qu’il ne faut pas chercher à titiller Esfir.
Elle est aussi excessivement impulsive, elle agit sur le coup et n’est pas toujours du genre à réfléchir avant de répliquer. Son côté plutôt agressif la laisse souvent dire des choses vexantes voir même blessante, seulement, elle est loin d’être le genre de personne à regretter. Assez peu habile pour rattraper ses erreurs, il lui est souvent arrivé de perdre des gens qui lui étaient « chers » à causes de paroles de travers non oubliées. Malgré tout, si des fois Esfir vient à s’excuser, elle est dans l’obligeance de prendre sur elle. En somme, il s’agit de quelqu’un de totalement imprévisible, même si on la connaît assez bien.
Bourrée de fierté comme pas deux, la jeune fille est aussi quelqu’un de très intelligent, qui sait faire face à la plupart des situations. Pourtant, peu habituée à dévoiler les sentiments qui se rapprochent d’une quelconque douceur, elle peut facilement se retrouver démunie dans les circonstances où elle y est confrontée. Elle n’aime pas montrer aux autres qu’elle leur est reconnaissante. Lorsqu’Esfir apprécie quelqu’un, elle le lui montre généralement à travers des paroles à double sens ou quelques gestes particuliers.
D’un autre côté, la jeune dresseuse est quelqu’un de très différent de qu’elle montre aux autres. Elle peut faire preuve de beaucoup de gentillesse et de respect. Mais étant désormais habituée elle-même à son caractère le moins agréable, elle n’a qu’assez rarement des attentions envers les autres. Malgré tout, Esfir est quelqu’un de renfermé qui n’en pense pas moins. Elle regrette parfois d’être peu sociable mais essai de montrer qu’elle est fière d’être ce qu’elle est.
Esfir souligne parfois elle-même qu’elle est quelqu’un d’associable et de méchant. Elle n’aime pas que les gens la dérangent quand elle ne veut pas être avec eux. Elle a développé une technique très efficace pour agacer les gens : elle se veut pessimiste dans des circonstances qui ne le sont pas. En général, la jeune fille n’aime pas être le centre de toutes les attentions, et fréquente rarement plus de deux ou trois personnes en même temps. Fortement attachée au passé, elle fini fréquemment par se lasser des gens, mesurant qu’ils ne sont pas aussi bien que d’autres qu’elle aurait connus.
Par-dessus tout, c’est une jeune fille franche et butée. Un peu franche, même trop au goût des autres, elle ne fait pas dans la dentelle. Du moins avec les personnes qu’elle n’aime pas. Elle a appris à dissimuler ses mensonges aux personnes qui ne la connaissent pas bien. Les gens qui ont eu l’occasion de cerner sa personnalité décèlent cependant rapidement quand elle dissimule quelque chose.
Au final, on ne peut absolument pas prévoir ce qu’Esfir va faire, va dire ou peut concrètement penser. Tout dépend des circonstances, de la personne, de son humeur… Elle a du mal à s’ouvrir aux autres, trop affectée par ce qu’elle connaissait avant. Même si elle ne se l’avouera sans doute jamais, elle refuse obstinément d’enterrer ses souvenirs pour faire face au présent.

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♣ Pastel ; Kaïminus ; Mâle ♣


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● Race : Kaïminus Esfir } Impertinence rime avec intelligence Miniat_pkmn_158_dp ● Sexe : Mâle ● Surnom : Pastel ● Type : Esfir } Impertinence rime avec intelligence Type_miniat_eau ● Evolue en : Crocrodile Esfir } Impertinence rime avec intelligence Miniat_pkmn_159_dp ● Affinité avec le dresseur : ♥♥♥♥♥


    Ha, Pastel. Mon premier Pokémon, mon starter. C’est le professeur qui nous a permis de nous rencontrer. Pour le moment nous ne nous connaissons que très peu, et nous cherchons encore à savoir qui est vraiment l’autre. Je t’aime déjà beaucoup. Pour moi, tu es comme le symbole du début d’une nouvelle vie, et pour rien au monde je n’en voudrais un autre à ta place. Il me semble que tu es un peu farouche mais tu es un bon Pokémon, et tu es docile. Ton caractère se rapproche plutôt de celui d’une personne réfléchie mais têtue. Tu ne me ressemble pas plus que ça, mais je t’apprécie comme tu es. Ensemble, nous ferons de grandes choses.



Esfir } Impertinence rime avec intelligence Sprite_4_o_158_dAttaques
Esfir } Impertinence rime avec intelligence Sprite_4_o_158_dDonnées

• Groz'Yeux ; Normal
• Griffe ; Normal


Niveau 5
• Non shiney
Obtenu au laboratoire
Do d'origine ; Esfir
• Calme, combatif, intelligent, dévoué.
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MessageSujet: Re: Esfir } Impertinence rime avec intelligence   Esfir } Impertinence rime avec intelligence Empty06.09.10 17:36

♣ Histoire ♣




Introduction ; A 7 ans


Esfir prit la main de son ami et la serra au creux de la sienne. Ses joues rougies par le froid donnaient l’impression qu’elle était ivre. Ses yeux se baladaient de vitrines en vitrines, laissant sa bouche dessiner de grands sourires émerveillés. Innocents, jeunes et excités, deux enfants couraient dans la neige crasseuse. Alexandre, pareillement à elle, était serré dans un manteau qui recouvrait plusieurs couches de hauts. Des bottes rembourrées tenaient chaud aux deux enfants. Les fêtes hivernales avaient provoqué un embouteillage énorme dans les rues. La chaussée était pleine à craquer de voitures, bicyclettes et autres engins. Mes les deux amis étaient trop occupés à contempler les expositions des magasins de jouets depuis l’extérieur. Les joues collées aux glaces froides et sales, ils admiraient ces personnages en action qui déambulaient de ça et de là. La fillette commentait avidement tout ce qui se déroulait dans les scènes, son ami rigolant de ses boutades juvéniles.
Esfir était une jeune fille issue d’une famille modeste, et habitait dans une maisonnette à l’extrémité de la ville. Alexandre, lui, habitait à quelques rues d’elle, et descendait également de gens modestes. Tous deux étaient amis depuis plusieurs années, bien qu’ils ne soient pas bien âgés. Nés à deux mois d’intervalle exactement, les deux enfants avaient tendance à se faire passer pour des jumeaux. Bien qu’Esfir soit châtain et lui brun, qu’ils n’aient pas la même corpulence et un visage assez différent, il leur plaisait d’être comme frère et sœur. Ce qu’ils étaient, avouons-le, si nous prenions en compte le cœur. Ils faisaient absolument tout ensemble. Ils jouaient, discutaient, s’invitaient sans arrêt. A l’école, étant dans la même classe, ils adoraient jouer des tours à leur professeur. Leurs caractères se complétaient tout en se ressemblant. Lui était plus calme, réservé et raisonné, elle plus franche, impulsive et bagarreuse.
A deux jours de Noël, la fête sacrée de la période hivernale, les deux gamins déambulaient dans les grandes avenues, à la recherche de jouets à demander pour le prochain vingt-cinq décembre. Il se faisait tard, la nuit était déjà tombée sur la ville depuis un moment, et d’un grand nombre de bâtiments s’échappaient des lumières qui éclairaient suffisamment d’elles-mêmes la ville. Doucement, Esfir tourna son visage rougit et légèrement paralysé vers son ami, ses grands yeux pétillant. Son cerveau songeait au traîneau rempli de paquets joliment emballés, tiré par des Cerfrousse au nez rouge.


    Esfir .- Alexandre… Tu as commandé quoi pour Noël ?
    Alexandre .- … Je ne sais plus trop. J’ai demandé un cadeau spécial. Un cadeau que je n’ai le droit de dire à personne.
    Esfir .- Même pas à moi ? Pourtant… Tu me dis tout, d’habitude ! Allez, après tout, je le saurais bien un jour, puisque le père Noël va te ramener ton cadeau.
    Alexandre .- J’ai demandé… Que nous restions amis pour toujours, peu importe ce qu’il arrivera. Tu me le promets, toi aussi ? Il ne faut pas simplement que le Père Noël me dise oui, je veux que tu sois d’accord !
    Esfir .- Evidemment que je suis d’accord ! Nous sommes amis pour la vie. De toute manière même si le Père Noël n’est pas d’accord, je resterais toujours ton amie ! Et jamais autre chose.

Un silence de mort s’installa entre les deux enfants. Chacun fixait les yeux de l’autre, une intense réflexion se formant dans chacune des deux têtes. Ils en étaient certains, ils resteraient amis pendant longtemps. Le plus longtemps qu’ils le pourraient. Pour casser cette atmosphère troublante, Esfir ajouta qu’il fallait qu’elle rentre pour ne pas réveiller la colère de ses parents. Alexandre appuya ce qu’elle venait de dire, et dans la nuit de la ville, deux soirs avant Noël, les deux enfants reprirent leur route dans la neige sale.


Chapitre 1 ; Amitié

Doucement, Esfir caressa le petit objet rond qui se trouvait sur ses genoux. C'était une Pokéball, le cadeau que lui avait offert son ami. Assise au bout de son lit, les pieds nus au-dessus de la moquette bleue, le visage rivé vers ses orteils, la fillette respirait doucement. Une légère lumière tamisée produite par la lune perçait la fenêtre et éclairait en partie la pièce. Etant étrangement vide pour une chambre d’enfant, on pouvait entendre chaque bruit retentir sur les murs dégagés. La petite fille tourna son visage vers la fenêtre. Son visage était masqué par la noirceur de la nuit, il était impossible de lire son expression. Seul le bas de son menton et une partie de ses joues étaient visibles.
Noël était passé. Dans le silence profond de la pièce, un sanglot retentit dans un bruit feutré. Esfir était encore assise sur son lit, le visage dans les mains, de grosses gouttes perlant de ses doigts recroquevillés. Ce jour-là, elle s’était disputée avec celui qu’elle considérait comme un frère. Ils avaient passé chacun la soirée dans leur coin, seuls. La famille de la jeune fille étant absente, elle était absolument seule dans la maison. Son pyjama reçu l’eau salée et se fonça aux endroits où les larmes s’écrasaient. Le dos d’Esfir se soulevait par à coup, d’une manière saccadée. Le reste de son corps tremblait. C’était un décembre qu’elle voulait passer avec lui. Ils avaient grandi, certes, ils ne bavaient plus devant les vitrines à quelques jours de Noël, mais ce jour-ci, leur balade dans la neige avait mal tourné. Esfir s’était emportée et regrettait désormais amèrement. Elle avait peur de l’avoir définitivement perdu.

Le soleil perça par la vitre, et Esfir se leva en sursaut. Son cœur s’envola lorsqu’à côté d’elle elle vit Alexandre, le dos tourné vers elle, la tête baissée vers ses pieds à lui. Il la tourna doucement vers elle, et son visage apparu comme de marbre. La fillette se releva avec l’aide de ses coudes et fixa un long moment son ami. Il faisait de même. Et elle plongea sur lui, le serra contre elle, enlaçant ses épaules. Encore une fois, des larmes se dessinèrent dans le creux de ses yeux. Alexandre sourit sincèrement, bien qu’elle ne puisse pas le voir, et la serra aussi contre lui. Dans cette situation, les mots n’étaient plus utiles. Les lèvres d’Esfir formulèrent un pardon étranglé, que son ami fit taire en la lâchant doucement. Les yeux de la jeune fille étaient vitreux, mais un sourire trahissait son soulagement.


« Je ne veux plus te perdre. Plus jamais.
-Ne t’inquiète pas. Ça n’arrivera plus. Nous sommes amis pour la vie. »


Chapitre 2 ; Les autres


Alexandre lança violemment son cartable contre le portail de la maison de son amie. Cette dernière arriva en courant pour le rejoindre. C’était un beau jour de printemps, le soleil illuminait tous les recoins. Le jeune homme la salua d’un sourire, et ils commencèrent à discuter de diverses choses. Lui portait son cartable à une main, dans son dos, et elle le trimbalait comme un sac de courses. Cette année-ci, ils n’étaient pas dans la même classe, mais étudiaient bel et bien dans le même établissement. Âgés de plus d’une dizaine d’année, les deux enfants étaient désormais au collège mais étaient toujours aussi proches. Ils faisaient toujours tout ensemble. Ils faisaient ensemble les courses, des sorties, ils s’invitaient très régulièrement, faisaient leurs devoirs, déjeunaient, dînaient, allaient à l’école… encore et encore, toujours ensemble. Arrivés devant le banc où il fallait attendre les bus scolaire, ils s’arrêtèrent et sans se soucier de l’attente, continuèrent de bavarder. Puis, le car arriva et ils montèrent dedans, s’assirent au fond. Au fur et à mesure du trajet, d’autres élèves montèrent, et ils eurent rapidement des camarades assis à côté d’eux.
Esfir sentit quelqu’un lui bourrer les côtes et lança un regard furieux à celui qui se tenait à côté d’elle. C’était un type de sa classe, qu’elle n’appréciait pas particulièrement. Les regards de quelques autres enfants étaient rivés sur elle et Alexandre. La jeune fille ne comprenait pas pourquoi, et elle ignora ces rires moqueurs et ces gloussements amusés, reprenant sa discussion avec son meilleur ami. Mais de nouveau, elle reçu un coup de coude dans les côtes. Vivement, elle tourna la tête.



    Esfir .- Ma parole, mais t’arrêtes oui ? Tu continues et je t’envoie ma main dans ta sale tête de cul ! Abruti. T’es vraiment un con, Tony.
    Tony .- Pfff comme si j’allais avoir peur d’une fille. Dis, ça va entre toi et Alexandre ?
    Esfir .- Mêle-toi de tes oignons, ça te regarde pas pauvre truffe ! Laisse-moi.
    Tony .- Hooou, les amoureux ! T’es susceptible, et tu refuse de me parler parce que vous êtes amoureux ! Le bisou !


Soudain, Esfir se releva et frappa Tony. Elle lui donna un énorme coup de poing dans le nez, qui ne manqua pas de se mettre à saigner. Elle lui lança un autre juron et Alexandre intervint, se levant à son tour, tentant de la rasseoir. Remontée, la jeune fille pesta contre celui qu’elle avait frappé. Autour d’eux, les élèves s’agitaient, lançaient des regards affolés à la fille bagarreuse. Quand à Tony, les autres faisaient la chaîne pour lui passer des paquets de mouchoirs pendant qu’il hurlait en agitant ses mains autour de son nez. Alexandre fit rasseoir Esfir qui lança un regard vers ceux qui l’observaient.

    Esfir .- Vous en voulez, vous aussi ? Tous des couillons.


Elle se releva de nouveau, dans un même mouvement que le car qui s’arrêta devant l’école. D’un geste dédaigneux, elle ferma les yeux et sorti, suivie par Alexandre qui semblait légèrement alerté par ce qu’avait fait son amie. Quand au reste des passagers, un silence de mort s’était installé et personne ne bougea avant un long moment. Personne n’avait relevé, mais au fond, tout le monde pensait à l’hypothèse fausse qu’Alexandre et Esfir étaient ensemble. Et c’était un peu le cas de tout l’établissement où étaient scolarisés les deux amis.


Chapitre 3 ; Révélation

Les deux adolescents étaient allongés dans l’herbe, les pieds nus, le regard fixant le ciel pur. Le soleil estival frappait fort, et c’était une journée radieuse, après les cours. Bientôt, ce serait la fin de l’année scolaire. Ces vacances-ci, Alexandre partirait dans le Sud, quand à Esfir, elle resterait ici. Le vent frais ébouriffait les cheveux du jeune homme, quand à son amie, elle les avait lâchés, et ils étaient étalés autour de sa tête. A l’école, les rumeurs avaient cessées depuis un petit bout de temps, même si dans les esprits l’idée qu’ils soient en couple restait. Plus personne ne les embêtait avec ça, à l’exception d’un groupe rancunier de quelques élèves. Dont Tony faisait parti. Il avait gardé un mauvais goût du fait que Esfir l’ai frappé, trois ans auparavant, alors qu’ils venaient d’entrer au collège. Même si cette histoire qui avait déclenché les colères de la jeune fille était terminée, aucun des deux ne l’oubliait.
Esfir se redressa et se gratta entre deux orteils. Ses yeux cillèrent brièvement, et elle se tourna vers Alexandre qui avait fermé les yeux. Un nuage passager fit de l’ombre au soleil, laissant simplement quelques rayons passer à travers.


    "Alexandre, je dois te poser une question…
    - Je la vois venir d’ici. Mais vas-y, même si je crois savoir ce que tu vas me demander.
    - Est-ce que… Tu penses vraiment que nous sommes plus que des amis ?
    - … Hé bien, non, je te considère simplement comme ma meilleure amie, ma sœur jumelle, mais c’est tout. Tu sais… Je pense que j’aurais été amoureux de toi, si j’avais des sentiments de ce genre pour les gens comme toi.
    - Les gens comme moi ?


Alexandre détourna la tête, et Esfir ne releva pas. Elle ne comprenait que très vaguement ce qu’il voulait dire par les gens comme elle. Certes, elle n’était pas amoureuse de son meilleur ami, de sa moitié, mais elle était perturbée et se demandait ce qui pouvait tant gêner Alexandre dans son caractère. En supposant que c’était cela. Elle écarta ses orteils en éventails et les fixa, les sourcils froncés en signe de réflexion. Le jeune homme sentit son trouble et s’allongea de nouveau sur le dos, avant d’inspirer un grand coup et de fermer les yeux.

    "Esfir, ce n’est pas contre toi. Je suis gay."


Silence de mort. Mais elle n’en pensait pas moins. Elle était contente qu’Alexandre le lui ai dit, cela ne la dérangeait absolument pas qu’il aime les hommes. En réalité, elle préférait, même. Très possessive et excessivement jalouse, si Alexandre était venu à sortir avec une fille, elle savait qu’il se serait éloigné d’elle. Un sourire se dessina sur son visage, et elle se rallongea aux côtés de son ami.


Chapitre 4 ; Destruction

Un deuxième pas suivit le premier. Le cartable sur le dos, les mains dans les poches, la jeune fille avançait à une allure peu pressée. Alexandre l’avait laissée après lui avoir brièvement dit qu’il avait rendez-vous avec quelqu’un. Elle savait qu’il s’agissait de son petit ami, qu’il voyait régulièrement. Jamais Esfir ne l’avait vu, mais elle savait qu’Alexandre le lui présenterait un jour. Dans l’école, la rumeur courait sans qu’elle le sache, mais son ami en était victime. Il ne partageait pas avec elle sa difficulté vis-à-vis des autres, de peur de la rendre triste. Même si elle savait qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, elle ne lui demandait rien, sachant qu’il était de plus en plus réservé. Désormais, ils étaient âgés de presque une quinzaine d’années, et elle ne voulait pas qu’il sente ne plus avoir d’intimité. Après tout, ce n’était pas ça qui allait les séparer. Certainement pas.
Esfir accéléra soudain le pas. Elle marchait dans une petite ruelle large qui était uniquement ouverte aux piétons. Il y avait une chaussée réservée aux vélos, mais fermée aux autres véhicules que des deux roues et autres petits engins. De chaque côté se trouvaient des arbres assez massifs à l’écorce arrachée mais aux branches bien taillées. La jeune fille n’aimait pas passer par là, en général des gangs de personnes plus âgées traînaient dans les parages. Il y avait déjà eu du racket et quelques autres accrochages, notamment avec des gens de son établissement. Soudain, son attention fut attirée par un bruit de choc violent, qui venait de derrière une poubelle, un peu plus loin. Elle ouvrit de grands yeux écarquillés en se rendant compte qu’il y avait plusieurs personnes. Intriguée mais prête à bondir, elle couru vers l’endroit dudit bruit. Un bruit à la fois désolé et furibond s’échappa de sa gorge. Devant elle, un groupe d’individus étaient en train de frapper sur un corps recroquevillé. Ce corps, c’était Alexandre.
Elle frappa violemment dans le haut de la colonne vertébrale de l’un des assaillants, et frappa dans le visage d’un autre. Rapidement, elle sentit des coups venir s’abattre sur elle. Elle avait envie de crier, mais n’avait pas le temps de se concentrer dessus. Les personnes qui continuaient de frapper sur elle et sur Alexandre étaient plus âgées, et bien plus fortes qu’elle. Dans un élan de rage, elle assena des coups dans tous les sens, et entendit de partout des bruits de fractures ou de craquement. Elle finit par s’écrouler au sol, pétrifiée et vidée de ses forces. Elle n’eut même pas la force de frapper quand elle entendit l’un de ceux qui les tabassaient que Alexandre était une ordure qui aimait les hommes. Elle aurait voulu être à cents lieux d’ici, et pouvoir emmener son ami avec elle. Mais ce fut la dernière chose à laquelle elle pensa avant que sa vie ne change radicalement.


Chapitre 5 ; Changement


    Alexandre .- Ne t’inquiètes pas, je t’enverrai des lettres, nous garderons contact… Je ne sais même pas vraiment moi-même où je vais mais une fois que je serais à un endroit fixe, je te jure de te donner mon adresse !
    Esfir .- Pourquoi tu pars ? Pourquoi ? Tu ne veux même pas me le dire. Il n’y a rien là où tu vas, ici il y a toute ta vie ! Tu ne peux pas me laisser toute seule, que vais-je devenir sans toi ?
    Alexandre .- Esfir, écoute. Si je pars, c’est parce que mes parents veulent me mettre en sécurité. Et je suis d’accord avec eux. Ce qui nous est arrivé il n’y a pas quelques mois, je crois que ça défini bien la situation. Et puis, si je reste, toi aussi tu seras en danger ! J’ai eu de la chance que toi non plus ils ne t’aient pas brisé une côte.
    Esfir .- Parlons-en, de tes côtes ! Tu ne peux pas partir alors que tu n’es même pas entièrement rétabli. Et puis, prend le temps de réfléchir…
    Alexandre .- Tu sais très bien que je vais bien mieux… Et puis : C’est tout réfléchi. Ne t’en fait pas. Je te jure, qu’un jour, je reviendrais. Tu es la seule chose qui me retient ici, toi et tout ce que nous avons vécu depuis que nous sommes petits. Promet-moi que quand je passerais te voir, tu n’auras rien oublié.
    Esfir .- C’est plutôt à toi que je devrais le faire promettre ! Alexandre, tu me manqueras…
    Alexandre .- Toi aussi. J’espère que tu te porteras bien durant mon absence. Et que tu ne frapperas pas sur tout ce que tu verras… Un jour il t’arrivera quelque chose à être aussi bagarreuse.
    Esfir .- Je n’ai pas encore eu d’ennuis avec ça, heureusement ! Allez, file…


Alexandre faisait la même chose. Il faisait des cercles dans les flaques d’eau de la même manière. Le pied l’Esfir jouait doucement avec son propre reflet, éparpillant les contours de sa botte en des tâches de couleur éphémères. Assise à l’arrêt du bus, elle attendait ce dernier. La fin de l’été se profilait, et le début de l’automne se faisait sentir. Des fumés agréables se dégageaient de la forêt située exactement derrière l’arrêt. Le bois peint en vert était mouillé, mais la jeune fille ne s’en préoccupait pas. Doucement, elle tourna son visage vers l’accoudoir qui suintait tant il avait reçu de pluie. Elle s’amusa à graver avec son ongle un petit mot. Le bois usé ne broncha pas, mais était tellement gorgé de pluie qu’il ne tarda pas à faire disparaître le début de phrase. Esfir releva donc la tête avec lenteur, las d’attendre le véhicule. Elle était pressée de rentrer chez elle, et peu patiente qu’elle était, elle risquait de continuer le trajet à pied. Son ciré jaune dégoulinait encore de l’averse encore très récente, et ses cheveux, lâchés, étaient déjà frisés par l’humidité qui s’était évaporée. Son nez était rougi par le changement de température, mais en réalité, cela n’importait guère à la jeune fille. Son attention se porta rapidement sur un petit animal qui se trouvait à quelques pas. Il s’agissait d’un Rattata, une sorte de rongeur de couleur mauve aux dents de devant proéminentes. Un son strident et rassurant sorti de la bouche d’Esfir, et les oreilles du Pokémon se dressèrent. Il s’approcha d’elle et elle posa une main tendre sur son crâne, le caressant avec attention. Comblé, le rongeur ne s’approcha pas pour autant plus d’elle, méfiant, ne dérogeant pas à son statut d’animal sauvage. Esfir posa une main hésitante sur un objet rond dans sa poche, en continuant de caresser le petit bestiau. Elle le sorti, et posa un regard contemplatif dessus. La veille, elle avait reçu un courrier d’un professeur apparemment connu, qui l’invitait à prendre part à une cérémonie de remise de Pokémon. Elle ne s’était pas laissée convaincre, même en sachant qu’ayant quinze ans elle était largement assez âgée pour posséder une petite créature. Elle avait peu eu d’opportunités d’approcher ces créatures qu’elle admirait. Dans sa ville, elle en croisait souvent. Mais sa connaissance de ces bêtes se limitait à un peu plus que la moyenne. Elle avait toujours voulu ne pas ressembler à ses parents dans le domaine du dressage. A vrai dire, elle voulait être une simple dresseuse. Il ne s’agissait pas d’une experte en la matière, mais elle se débrouillait bien. Soudain, son cœur s’envola. Sa réflexion venait d’être interrompue par quelque chose de particulièrement étrange. Ne sachant pas s’il s’agissait de son imagination ou pas, elle leva les yeux vers le ciel, laissant le Rattata fuir. Parmi les nuages, elle eut le temps d’apercevoir un éclair qui zébrait le ciel. Ses yeux s’écarquillèrent avant qu’elle ne se mette à courir en direction de sa ville, laissant des traces dans le sol boueux.



Chapitre 6 ; Bouleversement


Un soubresaut agita son corps endolori. Son dos, collé au sol de marbre froid et brisé, lui faisait ressentir les débris qui rentraient dans ses omoplates. Sa main était en train de caresser un petit rongeur. Ermess –le nom du Rattata- vint tâtonner son ventre avant de s’y blottir. Ses oreilles frémissaient nerveusement et son cœur battait vite, trop vite. Le Pokémon ne broncha pas lorsqu’Esfir redressa le haut de son corps. Autour d’elle, plus aucun mur n’était encore complet, des morceaux de charpente traînaient autour, et surtout, plus aucun toit ne l’abritait. Au-dessus d’elle, seul le ciel brouillé et torturé était visible. Elle avait du mal à réaliser ce qu’il s’était passé il y avait près de quelques heures. Son visage se déforma en un rictus douloureux lorsqu’elle replia la jambe. Son cerveau fonctionnait à toute vitesse et était confus au possible. Elle n’avait pas envie de revoir tourner en boucle dans sa tête les images du tremblement de terre tout récent, mais c’était impossible de ne pas y penser. Un frisson agita son corps entier. La terre avait tremblé et devant ses yeux, tous les bâtiments alentours s’étaient ébranlés avant de s’effondrer. C’était censé être une journée comme les autres, malgré le fait que depuis quelques temps il arrivait des choses étranges. Son cœur se serra lorsqu’elle pensa à ses parents qui étaient à l’autre bout d’un autre continent. Elle avait brièvement écouté la radio. Apparemment ces catastrophes n’étaient que le début. La mâchoire de la jeune fille se crispa. Au moins, elle savait que sa famille était encore en vie. Loin mais encore en vie. Elle ne savait plus vraiment quoi penser de ce qui lui arrivait et était persuadée que ce n’était qu’un rêve. Du moins, elle aurait voulu pouvoir le croire. Sa main s’arrêta sur sa poche et en sorti un téléphone. Elle fouilla son répertoire avant d’appuyer fébrilement sur un bouton. Ses bras tremblaient sans qu’elle puisse y faire quelque chose. A l’autre bout du fil, une voix féminine retentit, l’informant que son correspondant avait été déplacé ou n’existait plus. N’existait plus. La jeune fille serra fermement le petit rongeur contre elle avant de réprimer un sanglot. C’était impossible. Alexandre était forcément encore en vie.


La vie avait recommencé. Esfir avait gardé la conviction qu’Alexandre était encore en vie. Même un an plus tard, le monde avait gardé des séquelles de ce qui était arrivé. Les régions s’étaient rassemblées pour ne former qu’un seul continent compact. Elle, elle avait commencé une vie sans ses parents, qui avaient commencé à faire un tour complet du monde. Elle ne leur en voulait pas de ne pas s’occuper plus que ça d’elle, et gardait un œil sur leur Pokémon, Ermess. Le petit rongeur qui au début avait très peur d’elle était devenu un peu comme un ami. Elle avait hérité d’une villa qu’un oncle qu’elle ne connaissait même pas lui avait léguée. Il était mort d’une crise cardiaque peu après la chute de son manoir et son testament avait été suivi. Elle n’avait pas cherché à comprendre en quel honneur elle avait droit à cette maison ainsi qu’une coquette somme d’argent. Elle s’y était installée et menait une vie banale et monotone. Peut-être un peu trop à son goût.
Son pied glissa à la surface de l’eau. La piscine d’une forme un peu tordue scintillait au soleil. L’anniversaire de ses dix-sept ans approchait à grands pas, et Esfir n’avait toujours pas fait grand-chose de sa vie. Elle n’avait pas vraiment de projets, ne fréquentait pas non plus grand monde et avait arrêté des études qui n’avaient été que très brèves. Malgré tout elle avait commencé à se mettre dans la tête qu’une petite vie de dresseuse Pokémon lui ferait très envie. Elle se leva et se dirigea vers la baie vitrée ouverte de sa maison. Les façades blanches étaient légèrement recouvertes de lierre, et il fallait admettre que ce détail attirait toujours l’œil de la jeune fille, pour quelques obscures raisons. Elle se traîna mollement vers la cuisine pour se préparer un jus d’orange avec quelques gouttes de vinaigre, une recette immonde qu’elle aimait bien préparer. Alexandre en buvait souvent pour se laver l’estomac, mais il ne l’avait jamais laissée gouter au mélange. Aujourd’hui, elle avait tendance à mettre quelques gouttes douteuses de vinaigre partout. Il fallait dire qu’à l’époque, elle et son meilleur ami étaient des adeptes de cet aliment, particulièrement lorsqu’il était mélangé à quelques boissons. Elle touilla avec une petite baguette en plastique avant de gouter au résultat et de faire une mine dégoûtée. Elle détestait le résultat mais le buvait toujours jusqu’à la dernière goutte, ce qu’elle fit. Son regard se porta à une horloge clouée au mur. Elle soupira et sortit de nouveau à l’extérieur, emportant la bouteille de jus d’orange, sans vinaigre. Elle s’assit sur une chaise longue avant de frotter ses pieds nus sur les dalles incrustée dans du béton coulé pour les chauffer. Esfir aimait beaucoup l’été, contrairement au froid qu’elle n’aimait pas du tout. Le seul inconvénient de cette saison était les insectes à foison. Et à la limite les canicules indésirables. La jeune fille contempla l’eau de la piscine sans avoir envie de s’y baigner. Elle s’affala de tout son long dans la chaise avant de profiter de cette journée ensoleillée.



Esfir but une gorgée de grenadine avant de prendre une cacahuète dans le petit bol d’apéritifs. La journée était trop chaude pour ne pas sortir, et elle patientait à une table de bar. En extérieur, évidemment. Ses yeux étaient posés sur une boutique pour accessoires Pokémon, même si en réalité elle ne regardait pas directement. Elle imprimait chaque détail du bâtiment dans sa tête sans s’en rendre compte. Elle n’attendait personne et était seule, mais elle avait refusé qu’un client prenne la chaise qui était devant elle. Juste pour le plaisir de ne pas dire comme tout le monde. Quelqu’un s’approcha de sa table et dit quelques mots qu’elle n’eu pas besoin d’entendre pour comprendre. Sans attendre de réponse, un jeune homme s’assit sur la chaise libre. Elle tourna vivement la tête pour le foudroyer du regard. Il était brun, avait des yeux verts et la dévisageait. Apparemment il avait l’intention de rester là où il était et il commanda une boisson pour lui. Esfir se redressa sur sa chaise et ne dit rien.

    « Vous saviez que vous étiez très jolie ? Je sais que nous ne nous connaissons pas mais je suis prêt à parier que vous n’êtes pas accompagnée d’un ami. Une personne aussi charmante, d’ailleurs, c’est étrange. Je vous paye un verre ?
    -Pourquoi pas… »


Esfir sourit avant de planter ses yeux dans le regard du jeune homme. Elle le trouvait terriblement culoté de venir s’asseoir alors qu’elle ne l’avait pas invité. Et s’il avait demandé elle aurait refusé. Elle lui sourit avant de se relever lentement. Le serveur arriva à ce moment précis. Elle saisit le verre de bière qu’il lui apportait, le porta à ses lèvres, en bu une gorgée, et d’un geste ample le renversa sur la tête de ce pathétique dragueur. Elle entendit derrière ses amis glousser comme des poulets et lui adressa un regard mauvais sans s’en préoccuper. Lui admirait ses vêtements trempés. Elle commença à partir, puis lui adressa un doigt d’honneur au moment où son regard se posa sur elle.

    « … Mais pas pour moi. »


Sur ces mots, elle quitta la place. Elle n’éprouvait rien de spécial même après avoir humilié ce type. A dire vrai, elle était même contente d’elle. Elle soupira avant de se frotter le cou et de faire la moue. Elle avait horreur des gens qui croyaient avoir une seule chance de l’approcher sans qu’elle ne l’autorise. Et le souvenir d’Alexandre l’empêchait simplement de pouvoir éprouver de l’affection même amicale envers un garçon. C’était en effet une belle journée d’été.


Chapitre 6 ; Appendice


    « Bonjour, professeur. Je suis… Enchantée. Esfir. Je suis là pour mon premier Pokémon… Ouais et après je lui tends la main et… Purée non, il est trop pourri mon plan. Bon. Hello ! Moi c’est Esfir, hey, je… Non, encore moins. Bon je verrais une fois arrivée là-bas, hein ! »


Esfir fronça les sourcils dans le seul but de se contempler dans un miroir et grogna. Elle n’avait pas toujours une attitude très délicate, surtout au niveau du langage. Elle sortit de sa poche une enveloppe maladroitement ouverte avec un stylo. Une lettre griffonnée en pattes de mouches dépassait. Il s’agissait d’une invitation à recevoir son premier Pokémon. Quelques années plus tôt, elle l’avait déjà reçue mais ne s’était jamais rendue dans le laboratoire. Aujourd’hui elle avait décidé d’enfin recevoir sa première bestiole. Ermess avait beau vivre avec elle, il appartenait à ses parents et était principalement domestique. En revanche c’était elle qui avait eu le plaisir de choisir son prénom, du fait que c’était principalement elle qui s’en occupait.
La jeune fille quitta sa maison en refermant le portail derrière elle. Ses yeux scrutèrent la chaussée et elle commença à marcher calmement. Il faisait beau mais peu de personnes étaient de sortie. A vrai dire, Esfir avait fait en sorte de sortir à l’heure du déjeuner pour éviter les touristes. Les vacances avaient commencées depuis peu de temps et beaucoup de personnes avaient prises d’assaut la ville où habitait Esfir. L’endroit où elle partait chercher son Pokémon n’était pas à côté, et elle était contrainte de prendre le métro, n’étant pas en âge d’avoir son permis. Elle s’engouffra dans un tunnel souterrain et embarqua à bord d’un train presque vide, laissant les portes coulissantes se refermer derrière elle.

Le visage d’Esfir était fendu par un large sourire. Elle portait maladroitement un petit animal aux dents aiguisées dans ses bras. Apparemment, le Pokémon n’appréciait pas franchement et agitait les pattes pour faire lâcher prise à sa nouvelle dresseuse. Dès qu’elle était entrée dans le laboratoire, le Kaïminus s’était jeté dans un coin de la pièce. Il semblait légèrement méfiant vis-à-vis d’elle mais semblait bien l’aimer. La jeune fille s’assit sur un banc et lâcha son nouveau compagnon de route.


    « Hm, tiens, je dois te donner un surnom. Ça t’ira mieux que Kaïminus, ajouta-t-elle sous le regard attentif du Pokémon. Je ne vois pas vraiment comment t’appeler. Attends, que je réfléchisse… ça te dirais, Pastel ? »


Le Kaïminus ouvrit de grands yeux et ne dit rien. Il se contenta de s’asseoir sur les pieds de sa dresseuse et de pousser un petit cri caractéristique de son espèce. Esfir en déduisit que cela lui plaisait. Elle aimait déjà cette petite créature, et elle avait bien l’intention de faire un grand voyage en sa compagnie. Du moins, une fois qu’elle aurait préparé son sac pour partir. Avec Alexandre, elle avait planifié tout un parcours étant petite. Elle se souvint de l’ancienne répartition des régions, et de nouveau son ami lui revint en mémoire. Ils voulaient partir en voyage ensemble, et ils avaient déjà choisit les Pokémon qu’ils prendraient. Esfir soupira. Depuis tout ce temps, sa vie avait radicalement changée. Si elle avait suivi ce qu’Alexandre et elle avaient prévu, elle aurait prit un Germignon. Elle gratta gentiment le crâne de Pastel. C’était bien la preuve que pour elle débutait une sorte de nouvelle vie. En quelques sortes.




♣ Moi derrière mon écran ♣


• Prénom : Bouh, ça vous intéresse tant que ça? Appelez-moi Bestiole, ça me correspond très bueno :D Sinon béh je le dirais pas j'ai trop pas envie que tout le monde me dise "HELLOW' {ENTER YOUR NAME}".

• Compte :
Non j'étais Vanille avant ('fin je crois que maintenant tout le monde est au courant). Hé ben du coup non c'est pas mon premier, quoique... Vu que Vanille n'est plus jouée.

• Code : Toc que j'me le valide mon code (c) Esfir

• Découverte du forum : Beuh ben je sais plus en fait. HA SI. Partenariat d'Hiranno ~ Hé pis ben voilà je me suis inscrite et c'est parti les amis.

• Commentaire : J'AIME LES MADELEINES, MA BESTHA ET KEVIN (l) Sinon comment ça fait tout drôle d’enfin la poster… Je sais qu’elle est un peu pourrie mais je serais contente d’avoir des avis =3
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MessageSujet: Re: Esfir } Impertinence rime avec intelligence   Esfir } Impertinence rime avec intelligence Empty06.09.10 18:06

Je lis même pas pour cette fois, je l'ai fait mille fois auparavant (l)

Ô TU APPELLES CA UN TRUC POURRI ? MAIS SI TON TRUC EST POURRI JE ME DEMANDE CE QUE C'EST LE MIEN.

Validée bien-sûr, et je t'aime aussi mn idaul
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MessageSujet: Re: Esfir } Impertinence rime avec intelligence   Esfir } Impertinence rime avec intelligence Empty06.09.10 18:11

Bon bah mon avis tu l'as déjà eu hein.
Je trouve que c'est une super fiche, et même la meilleure je pense.

Mais s'il te plait, arrête de dire que tous tes trucs sont nuls: C'est PAS vrai! :D
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Esfir L. Cault
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MessageSujet: Re: Esfir } Impertinence rime avec intelligence   Esfir } Impertinence rime avec intelligence Empty07.09.10 18:38

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