Qaz est gentil, Qaz' est intelligent, Qaz' est talentueux... mais Qazea n'a vraiment pas l'esprit net. Plus précisément, il est schizophrène. "C'est un problème de dépersonnalisation doublé de multiples personnalités protégeant ce contenu fragile." dirait un élève de Freud... malheureusement ils sont tous morts, mais pas les psychotropes maintenant une certaine stabilité dans son esprit malade et souillé. Néanmoins, ses multiples personnalités resurgissent sur toutes les facettes de sa personnalité de base (du moins, ce qu'il en reste). Quatre y sont dominantes et complémentaires. Celle du passionné, s'émouvant de tout et souffrant très facilement. Celle de l'enfant, apprenant sans cesse de ce qui l'intrigue mais restant très dissipé. Le peureux qui peut le mener à faire des crises d'angoisse. Et enfin le ténébreux, prenant le dessus sur toutes les autres (heureusement pour tout le monde), qui fait de lui un être mystérieux, sombre et quasiment éternellement mélancolique. Ce joyeux mélange à tendance à exploser des fois donnant de drôles de teintes pouvant le mener à de violents accès de violence (mais genre très violent) ou alors a des hallucinations visuelles. Mais à part ça, c'est un mec plutôt cool, adepte du café clope voire même du whisky cigare quand il peut. Par contre, si vous êtes une femme ou un des rares hommes qu'il trouve sexy... faites grandement attention, c'est un prédateur sentimental éternellement insatisfait.

Notre homme est né à Renouet d'une famille on ne peut plus ordinaire (donc pauvre). Rien à signaler pendant son enfance, c'est un très bon élève, il se fait quelques amis, tout est OK... le pépin arrive à ses 14 ans. Il va tranquillement chez son meilleur ami de l'époque quand les ténèbres envahissent la rue. Il ne comprend pas tout, des formes étranges envahissent son champ de vision et petit à petit les ténèbres l'envahissent. Sa mémoire s'arrête là... jusqu'à ce qu'un éclair vert arrive et tronçonne tout ça violemment. Toutes les couleurs explosent dans son champs de vision, et, avant qu'elles ne redeviennent normales, il entend ces mots qui résonnent encore aujourd'hui dans sa tête avec une voix douce et rassurante: "Don't Cry". Il ne comprenait pas ce vieux langage, mais tout ce qu'il savait c'est que quelque chose de sombre l'avait attaqué, l'avait mis KO pendant un gros quart d'heure et que quelque chose de vert l'avait sauvé.

Il revint chez lui en courant et raconta le tout à ses parents. Ne comprenant absolument rien à ses descriptions hallucinantes, ils lui dirent que cela ne devait être qu'une simple perte de connaissance suivi d'un rêve. Mais suite à ce jour là, ils ne reconnurent plus leur fils. Il se ferma du monde extérieur, et se mis à adorer tout ce qui était vert. Son caractère était soit inexistant, soit explosif et le pire, c'est qu'il commençait à produire des amis imaginaires. Le premier fut un lapin bipède géant, quand il eut quinze ans. N'ayant pas de meilleur psychologue sous la main, il en parla à son chef de file (Luis) à l'usine où il travaillait (Luis est toujours un de ses amis d'ailleurs). Le "vieux" ne tiqua pas, il ne s'offusqua pas et l'invita chez lui.

Une fois là-bas, l’inquiétant lapin se mis à trembler de peur. Comme si quelque chose allait le tuer, Xavier voulait partir, mais Luis ne lui en laissa pas l'occasion en le clouant sur sa chaise. Au bout de trois minutes après cette intervention, un jeune homme apparu. C'était Carl, le frère de Luis; un des tout premiers dresseurs, spécialisé dans les pokémons plante. Mais le pokémon qu'il avait avec lui ce jour-là allait être nettement plus marquant qu'un simple Germignon. C'était un grand bipède jaune qui avait pour nom Resuscitatio, un Hypnomade. Sorti de sa pokéball, le pokémon suivait son maître. Ils firent les présentation, mais au lieu de bêtement serrer la main du jeune homme, le pokémon psy le prit dans ses bras et pleura. Pour les deux frères le diagnostique était évident... moins pour les parents Turtle qui ne crurent pas le sage avis de l'Hypnomade. En tant qu'expert, le pokémon montra comme il put qu'il avait détecté une schizophrénie violente chez notre adolescent.

Les faits confirmèrent les pensées du pokémon, petit à petit les amis imaginaires du jeune homme se multiplièrent et devinrent de plus en plus inquiétants. De plus, Xavier était de moins en moins apte à faire des tâches quotidiennes... si bien que, ne sachant plus vers qui se tourner, les parents demandèrent de l'aide à un dresseur spécialiste en pokémon spectre et ténèbres pour soigner leur enfant cloîtré dans sa chambre qui n'avait plus de force que pour lire. Le dresseur ne demandât que le gîte et le couvert pour faire le travail que les psychothérapeute étaient encore incapable d'effectuer. Une dizaine de Funécires furent placé à des endroits stratégiques de la chambre, apaisant ainsi le jeune homme tremblant de peur. Mais quand le Magirêve apparu, se fut toute une autre histoire. Il hurla à la mort devant ce qu'il voyait, sa plus grosse peur était enfin quelque chose de concret. Ce pokémon spectre voulut tout faire pour le rassurer, mais il ne fit qu'apparaître tout ces "amis" que l'imagination du jeune homme avait produits. La vision de Xavier se troublait et devenait de plus en plus sombre, avec les pokémons il était seul dans sa chambre et il ne savait pas s'il allait pouvoir avoir de l'aide. Il voyait tout ce monde se combattre avec violence, il ne comprenait absolument rien.

Le lendemain matin, tout les pokémons du dresseurs étaient dangereusement blessés, sauf un très jeune malosse qui semblait n'avoir rien compris à ce qu'il s'était passé dans cette chambre. Aucune blessure physique n'était à déplorer, mais le moral était au plus bas. Le jeune homme pleurait en position foetale et refusait d'être touché, si ce n'est par le jeune Malosse qui semblait vouloir jouer avec lui (ce n'est qu'un clébard, on lui pardonnera cet écart de comportement un peu miteux). Quant aux pokémons, ils semblaient être exténué et en sévère état de choc. Le dresseur regarda les parents puis leur donna une liste de psychotropes qu'ils devaient essayer à tout prix avant que leur enfant ne tombe définitivement dans la folie.

Trois ans plus tard, Xavier était plus ou moins guéri, mais il gardait les stigmates sur sa perception du "moi". Sa bipolarité faisait de lui quelqu'un d'assez insupportable, mais il était guéri, et c'est tout ce qui comptait aux yeux de ses géniteurs. Il resta chez eux pendant deux autres années, se contentant de travailler et d'aider ses parents financièrement. Mais que voulez-vous, dès fois, une belle vient enlever votre fils quand vous ne vous y attendez plus! Et là, histoire de changer de ses conquêtes habituelles, ce fut un beau et non pas une belle. Ce qui mit le père du jeune d'une vingtaine d'année excessivement en colère. Lui qui était habitué à ce que son fils ramène de belles jeunes dames à la maison, il le voyait maintenant dans les bras d'une espèce de geek à lunette. S'en fut trop pour lui et il chassa son propre enfant du domicile familiale au bout de longues engueulades.

Ils prirent le fuite pour Arabelle et filèrent un parfait amour... enfin vue de l'extérieur. Parfois, la personne que vous serrez dans vos bras n'est pas du tout une bonne personne... et c'est ce qui arriva à Xavier. Pendant deux ans, il vécu un enfer dans son couple. Souvent battu, privé de ses médicaments salvateurs ou déshonoré dans des jeux sexuels sordides, il fut quitté du jour au lendemain sans qu'on lui laisse la moindre explication. Son esprit ne put tenir le coup que deux heures, ses voisins ne purent tenir le coup qu'un quart d'heure. Hurlant, pleurant, riant, grelottant les veines à demi coupée, ils s'occupèrent de lui en urgence et l'emmenèrent dans un simulacre d'hôpital psychiatrique se contentant de gérer les fous plus que de les soigner.

Il dût supporter cet endroit horrible pendant dix années. Dix années à entendre et participer à des hurlements de douleur, dix années à être le sujet d'expérimentation de la néo-psychanalyse qui n'en est qu'à ses balbutiements... dix années à tenter de se reconstruire malgré tout. Pendant ces dix années il se mit à construire bout à bout son personnage de dandy ténébreux censé le protéger des outrages des sentiments. Mais il avait 31 ans, et il ne pouvait pas pleurnicher sur son destin, les temps étaient dur, et il devait tout faire pour se sortir de là. Sans logement, sans travail... il trouva tout ça chez son vieil ami vieux, Luis, qui pendant toutes ces années a continué à le visiter et à parler à l'homme qui restait en lui. Ayant déménagé pour le travail, il offrit un peu de place dans son appartement crado de Lindsberg à notre schizophrène. Mais ce fut de très courte durée.

En effet, on reconnait l'homme à sa capacité d'adaptation et de survie, et le fou parvint à surpasser l'homme en se surpassant lui-même. Xavier enchaînait conquête sur conquête, ainsi il put trouver un travail fantoche de gestionnaire chez la team Rocketn en couchant avec la bonne femme au bon moment. Il avait un assez bel appartement, un très bon travail fictif... que pouvait t-il demander de plus? Ah oui, c'est vrai, la vérité... Le voix accompagnant l'éclair vert ce terrible jour le chiffonnait encore. Il se questionnait là dessus, et en étudiant de plus près les pokémons, il s'aperçu que quelques pokémons verts avaient des capacités psychiques: Le Natu et son évolution, le Tarsal et ses évolutions et Noadkoko. Par déduction, son sauveur le plus probable devait être un Natu... et ce Natu lui avait parlé. Il n'en n'était pas sûr, mais c'était une possibilité qu'il ne pouvait qu'étudier. Ainsi, il est devenu dresseur à son tour et attend patiemment que la compagnie Rocket daigne lui envoyer un pokémon.

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